Pourquoi LDC ?
LDC est le numéro de l’élevage intensif en France en nombre d’animaux élevés : chèvres, lapins, mais surtout “volailles”. En effet, à lui seul, LDC abat environ 300 millions de volailles par an et capte 40 % du marché national. C’est LE géant du poulet.
Alors que 120 entreprises françaises se sont engagées en faveur du European Chicken Commitment pour mettre fin aux souffrances aiguës des poulets dans les élevages intensifs, LDC refuse toujours de respecter ses mesures. Ainsi, si tous les supermarchés ont annoncé qu’ils allaient respecter les critères du European Chicken Commitment pour leurs marques propres, ils continuent de commercialiser des produits Le Gaulois, Maître CoQ ou Marie, confectionnés en ayant recours aux pires pratiques de l’élevage intensif.
Il est inacceptable que l’acteur qui contrôle la plus grande partie du marché du poulet tire les pratiques de sa filière vers le bas. Et ce d’autant plus qu’il a parfaitement les moyens techniques et financiers de relever ses standards.
LDC prétend agir contre l’élevage intensif des poulets avec la charte Nature d’éleveurs.
LDC entretient soigneusement le flou autour de ses méthodes. Le cahier des charges de son label « Nature d’Éleveurs », consacré à l’élevage de « volailles » et adopté par une partie des élevages sous contrat avec le groupe, fait commodément l’impasse sur les mesures qui pourraient concrètement soulager les animaux, et met l’accent sur des méthodes peu coûteuses, ayant moins d’intérêt pour les animaux. Le seul ajout de perchoirs ou de blocs à picorer ne remédie pas à la souffrance provoquée par le recours à une sélection génétique poussée, la surpopulation en bâtiments ou l’enfermement à vie de tous les animaux
LDC prétend être le n°1 de l’élevage bio en France.
Plus de 300 millions de poulets sont élevés et abattus en France pour le groupe LDC.
Parmi eux, une minorité est élevée en plein air, pour la marque Loué par exemple. Mais le recours ponctuel à l’élevage en plein air n’est certainement pas une raison pour cautionner, en parallèle, les pires pratiques de l’élevage intensif pour la vaste majorité des oiseaux.
LDC dit faire le choix d’élever français et de ne pas importer de viande.
Tout d’abord, 83% des poulets sont encore élevés de manière intensive dans notre pays : le “made in France” n’est aucunement une garantie contre les pires méthodes d’élevage pour les animaux.
Par ailleurs, lorsque LDC met l’argument Made in France en avant, c’est également… faux ! En février 2024, des poulets polonais ont été trouvés dans un camion LDC par des agriculteurs.
LDC produit des alternatives végétales.
En effet, l’enseigne prend conscience de l’intérêt pour les alternatives végétariennes et propose depuis peu des steaks végétaux.
C’est une avancée positive, mais elle ne doit pas occulter la responsabilité de LDC vis-à-vis des animaux. Plusieurs entreprises proposant des alternatives végétales l’ont d’ailleurs compris, et s’engagent par ailleurs contre les pires pratiques de l’élevage intensif des poulets en respectant le European Chicken Commitment. Le groupe doit s’engager à bannir les pires pratiques d’élevage et d’abattage des poulets, et privilégier le plein air.
LDC dit respecter la réglementation.
La réglementation autorise aujourd’hui l’entassement des poulets à plus de 22 par mètre carré, ainsi que l’utilisation de souches à croissance ultra-rapide, comme la Ross 308 – alors même que des autorités comme l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) recommande dans son dernier rapport de 2023 de cesser l’utilisation de ces souches et de diminuer la densité en élevage encore au-delà de ce que nous demandons.
C’est pourquoi 120 entreprises françaises ont pris leurs responsabilités sur ces questions. Le groupe LDC, quant à lui, se refuse à ces évolutions.
Si on tourne le dos à l’élevage intensif, alors il n’y aura plus assez de viande pour nourrir les Français.
Les critères du European Chicken Commitment restent une forme d’élevage intensif qui suffit pour maintenir la production de viande actuelle.
Il est quoi qu’il en soit urgent de réduire notre consommation de viande et d’autres produits animaux, pour être moins dépendants de ces importations et retrouver une souveraineté alimentaire.
Si LDC tourne le dos à l’élevage intensif, alors le prix de la viande va augmenter.
Au titre de l’exercice 2023-2024, le chiffre d’affaires de LDC a progressé de 6%, à 6,2 milliards d’euros, et son résultat opérationnel courant a bondi de 23%, à 370 millions d’euros, laissant une marge de 6%. La fortune du cofondateur à qui on doit le L de LDC est estimée à 850 millions d’euros, ce qui le classe à la 156e place du classement des plus grandes fortunes françaises.
Le groupe LDC a donc largement les moyens de faire reculer le pire de l’élevage intensif. C’est une question d’éthique, et c’est une demande raisonnable déjà acceptée par plus de 120 entreprises agroalimentaires en France.
Êtes-vous en contact avec LDC ?
L214 privilégie le dialogue. Nous sommes en contact avec la direction de LDC sur la question des poulets depuis plus de trois ans. Comme indiqué sur leur site, le groupe LDC affirme être capable de fournir du poulet qui réponde aux critères de l’ECC à leurs clients, pourtant ils refusent de s’engager pour leur propre production et leurs propres marques.