L’abattage des truies à Briec à l’arrêt !
Dès qu’il a eu connaissance de notre terrible enquête sur l’abattage des truies à Briec (Bretagne), l’abattoir a suspendu son activité. La chaîne d'abattage restera fermée « jusqu'à ce que la lumière soit faite » sur cette affaire, selon les termes de la préfecture du Finistère. Je suis soulagé, même si c’est insuffisant. Le parquet de Quimper ouvre quant à lui une enquête. Le procureur estime « les faits sérieux, voire très sérieux ». Heureusement !
2 300 truies abattues chaque semaine dans cet enfer
Nous avons dévoilé mercredi les épouvantables conditions dans lesquelles les truies sont mises à mort à l'abattoir de Briec.
Je suis encore bouleversé par ces images. Les truies qui n’arrivent plus à se déplacer sont électrocutées à la sortie des camions et treuillées au-dessus des enclos où sont « stockées » les vivantes, jusqu’au poste de saignée. D’autres, paralysées de l'arrière-train, sont pourtant poussées à coups d’aiguillon électrique. D’autres encore reçoivent ces chocs électriques dans l'anus pour les faire avancer plus vite ou dans les yeux pour les faire reculer. La pince à électronarcose est mal réglée et engendre de grandes souffrances pour les animaux.
Et nous avons constaté encore bien d’autres violences, que je vous épargne. Je sais que vous êtes sensible à la souffrance des animaux, et que vous tenez à y mettre fin. Pour nous y aider , soutenez L214 !
Le box d’immobilisation et le couloir d’amenée non réglementaires, les animaux treuillés et bien d’autres infractions avaient déjà été identifiés lors d’une inspection vétérinaire en 2016. Cinq ans plus tard, rien n'a changé ! Pire encore, la Préfecture cherche à faire porter le chapeau aux ouvriers : le matériel serait conforme, les ouvriers l’utiliseraient mal... Comment ne pas être révolté ?
Nous avons bien sûr porté plainte contre l’abattoir pour sévices graves commis envers des animaux. Nous portons également plainte contre l'État pour manquement à sa mission de contrôle de l'application de la réglementation. Et nous déposons aussi une plainte formelle au niveau de la Commission européenne. Ces situations doivent impérativement cesser et être fermement sanctionnées.
Seules les images font bouger les choses
Enquête après enquête, nous montrons que les abattoirs sont des zones de non-droit, où les animaux subissent des violences inouïes.
Cette nouvelle enquête fait suite à trois autres enquêtes en abattoir révélées en 2020. Toutes pointaient de graves dysfonctionnements, reconnus par les services de l’État eux-mêmes : menace de fermeture pour l’abattoir de dindes à Blancafort, fermeture pour l’abattoir d’agneaux roquefort, fermeture temporaire pour l’abattoir de veaux Sobeval. Mais sans nos images, sans votre soutien pour les obtenir, les animaux continueraient d’y vivre l’enfer, à l’abri des regards et loin des consciences.
Faites un don dès aujourd’hui pour nous permettre de poursuivre notre travail.
Nos images, aussi éprouvantes soient-elles, doivent être vues. Les citoyens doivent savoir.
Les politiques doivent être poussés à l’action. Les entreprises doivent arrêter de s’enrichir avec la souffrance animale. L214 doit poursuivre son indispensable travail pour les animaux. Donnez-nous les moyens de continuer nos missions.
Merci de refuser ces souffrances et d’être là pour défendre les animaux,
Sébastien Arsac
Directeur des enquêtes
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