Alexandra Rosenfeld et L214 révèlent la violence du gavage pour la production de foie gras. Les images proviennent d’une salle de gavage du Lot qui fournit les marques Maistres Occitans, Clos Saint Sozy et Maison Occitane.
Les images montrent des canes gavées de force deux fois par jour : le gaveur leur enfonce un embuc métallique dans le jabot pour y propulser jusqu’à 1 kg de pâtée. Pour faciliter ce gavage, une grille aplatit les animaux au fond de la cage. Des canes sont malades, certaines agonisent. D’autres sont mortes, parfois le bec débordant de pâtée, et gisent parmi leurs congénères vivantes. Le sol grillagé sur lequel elles reposent provoque des plaies systématiques au niveau des pattes. Dans ces cages, les animaux ne peuvent même pas étendre pleinement leurs ailes. Les conditions sanitaires sont critiques : nombreux cadavres entassés au sol, installation sale et mal entretenue, eau souillée, ventilateurs chargés de poussière.
L214 porte plainte.
Pourtant très hostile au gavage des canes, la filière foie gras change cette année son fusil d’épaule en gavant les femelles suite à la pénurie de canetons due à la grippe aviaire. La charte du foie gras français stipule pourtant que « seuls les foies gras obtenus à partir de mâles peuvent être commercialisés ». De plus, le gavage est source de blessures et souffrances supplémentaires pour les canes, plus nerveuses et plus sujettes aux maladies cardiaques que les mâles.
Pour le cofondateur de L214, Sébastien Arsac : « Au mois d’octobre, alors que le roi d’Angleterre bannissait le foie gras des résidences royales pour des raisons éthiques, notre ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, dégustait le foie gras de La Quercynoise ! Endossant le costume de VRP pour la filière foie gras, le gouvernement français ferme les yeux sur la violence du gavage, tout en éludant la réglementation européenne. »
Au moment du gavage, une grille aplatit les canes au fond de la cage. Elles sont alors compressées et leurs mouvements sont entravés.
Les canes sont gavées avec un tube métallique : en quelques secondes, jusqu’à 1 kg de pâtée est propulsé dans leur jabot.
Des canes sont malades, certaines agonisent. Le gavage entraîne entre autres des problèmes pulmonaires et locomoteurs.
Enfermées durant toute la période de gavage sur un sol grillagé, les canes développent des plaies aux pattes sources de souffrance.
Le bec encore débordant de pâtée, des canes gisent mortes dans les cages parmi leurs congénères vivantes.
La croissance anormalement rapide de leur foie provoque une mortalité de 7 à 20 fois plus élevée que chez les oiseaux non gavés.
21 décembre 2022
L214 révèle des images du gavage de canes dont le foie gras est vendu sous les marques Maistres Occitans, Clos Saint Sosy et Maison Occitane.
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20 décembre 2022
L214 dépose plainte auprès du procureur du tribunal judiciaire de Cahors pour mauvais traitement envers des animaux commis par un professionnel.
Informées des pratiques de cet élevage, les enseignes Auchan, METRO et Carrefour suspendent les commandes auprès de ce producteur. Par ailleurs, METRO ouvre un audit interne.
L214 interpelle les services de la préfecture du Lot.
L214 souhaite que notre société reconnaisse que les animaux ne sont pas des biens à notre disposition et que leurs intérêts méritent notre considération.
La France est le premier pays producteur de foie gras, avec près des ⅔ de la production mondiale. Chaque année, près de 30 millions de canards et plus de 200 000 oies y sont gavés pour produire du foie gras, dans des souffrances qu’il n’est plus possible d’ignorer. La violence inhérente à la production de foie gras justifie à elle seule son abolition.
À ce titre, la France a une responsabilité majeure dans la perpétuation de la pratique du gavage, aujourd’hui encore imposée par le code rural pour obtenir l’appellation « foie gras », en contradiction totale avec les lois de protection animale les plus élémentaires.
À l’heure où 9 Français sur 10 jugent la cause animale importante et où 6 Français sur 10 sont favorables à l’interdiction du gavage, la France doit suivre l’exemple de la majorité des pays européens et dans le monde en bannissant cette pratique.
Nous demandons au président de la République, au gouvernement et aux parlementaires d’interdire le gavage et la commercialisation des produits qui en sont issus.
