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covid-19
stop d'urgence
aux longs transports

POURQUOI FAUT-IL stopper d'urgence les longs transports ?

Dans l’industrie laitière, les vaches donnent naissance à un veau chaque année. Considérés comme inutiles car ne produisant pas de lait, les veaux mâles sont séparés de leur mère, puis vendus à bas prix et engraissés pour la viande.

Nous avons suivi des bétaillères remplies de veaux, au départ de l’Irlande. Après avoir traversé la Manche, elles arrivent au port de Cherbourg en France. Là, les veaux sont déchargés dans un centre de transit et nourris dans la précipitation. Les veaux y reçoivent des coups de pied et de bâton. Ils sont rechargés dans les camions après une douzaine d’heures d’arrêt.

Ce parcours interminable s’achève aux Pays-Bas dans l’univers lugubre d’un élevage intensif où ils resteront confinés environ 6 mois avant d’être expédiés à l’abattoir. 2 000 km parcourus, plus de 50 h de voyage : c’est le calvaire vécu par les 200 000 veaux exportés chaque année d’Irlande.

Aujourd’hui, ces transports prennent une dimension scandaleuse supplémentaire avec le coronavirus. Si l’objectif est d’en réduire autant que possible la propagation, comment justifier, en période de pandémie, que des transports non indispensables circulent en Europe sur de si longues distances ? Il est urgent d’arrêter les longs transports d’animaux.

130 000 VEAUX EXPORTÉS

À chaque traversée, une vingtaine de bétaillères sont embarquées sur des ferrys de la compagnie Stena Line.

DES VEAUX NOURRISSONS

Âgés de 3 semaines, ces veaux, issus de l’industrie laitière, sont transportés de l’Irlande aux Pays-Bas ; un trajet de 2 000 km.

50H DE TRANSPORT

Les équipements des camions sont inadaptés. Les veaux peuvent rester plus de 24h sans être alimentés sur un voyage de 50h.

DES VEAUX ASSOIFFÉS

Les veaux devraient recevoir 2 litres de lait toutes les 12 heures. Ils ne sont alimentés qu’une seule fois sur un voyage de 50h.

DES MALTRAITANCES

Déchargés dans un centre de transit pour être nourris, les veaux reçoivent des coups de pied et de bâton.

À BOUT DE FORCE

En cours de transport, des veaux arrivent au bout de leurs forces. Ce veau, trop faible, a été euthanasié au centre de transit.

L’Irlande exporte plus de 200 000 veaux chaque année.

des Français sont favorables à une limitation de la durée de transports d’animaux vivants à un maximum de huit heures1.
0 %
des Français considèrent que la protection des animaux d’élevage devrait être renforcée2.
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SIGNEZ LA PÉTITION

Urgence Covid-19 :
stop aux longs transports d’animaux

Déjà  signatures !

    La dernière enquête publiée par L214 et Eyes on Animals montre une fois de plus le calvaire des veaux nourrissons transportés d’Irlande aux Pays-Bas via la France. Quatre pays traversés, 2 000 km parcourus. Déjà éprouvés par plus d’une journée en bétaillère, ces jeunes animaux, séparés prématurément de leur mère, sont déchargés dans un centre de transit près de Cherbourg. Ils y sont abreuvés dans la précipitation, manipulés parfois avec brutalité, puis rechargés dans les camions pour 900 km supplémentaires. Après plus de 50 h de trajet au total, dont 18 par bateau, ce parcours effroyable s’achève aux Pays-Bas dans l’univers froid d’un élevage intensif où ils resteront confinés environ 6 mois avant d’être expédiés à l’abattoir.

    Loin d’être un cas isolé, cet exemple illustre la situation de millions d’animaux subissant des transports de plus de 8 h entre pays européens ou pays tiers. En temps ordinaire, cette situation est déjà inacceptable et révoltante, nombre d’enquêtes le démontrent. Aujourd’hui, ces transports prennent une dimension scandaleuse supplémentaire avec la pandémie de Covid-19.

    D’une part, si l’objectif est de réduire autant que possible la propagation du virus, comment justifier, en période de pandémie, que des transports non indispensables circulent en Europe et au-delà de ses frontières ? Les chauffeurs, services vétérinaires, douaniers, employés des centres de transit, éleveurs ou employés d’abattoirs sont autant de personnes exposées ou vectrices du virus sur ces longs trajets.

    D’autre part, la Commission européenne enfreint sa propre réglementation en matière de transport en soumettant délibérément les animaux à des souffrances prévisibles et évitables. Le règlement relatif à la protection des animaux pendant le transport précise que « nul ne transporte ou ne fait transporter des animaux dans des conditions telles qu’ils risquent d’être blessés ou de subir des souffrances inutiles. » Une des conditions à respecter est sans appel : « le transport est effectué sans retard jusqu’au lieu de destination et les conditions de bien-être des animaux sont régulièrement contrôlées et maintenues de façon appropriée. »

    Or aujourd’hui, les frontières, y compris au sein de l’UE, se ferment au gré des mesures prises par les gouvernements pour lutter contre la propagation du virus. Les files d’attente s’y allongent, les bétaillères peuvent rester des heures en attente, et parfois être contraintes de faire demi-tour. De même, les chargements à bord des bateaux encore en circulation voient leurs procédures se complexifier significativement : les temps d’attente dans certains ports ont triplé. Et si un chauffeur tombe malade pendant le trajet, trajet qui peut prendre plusieurs jours comme le montre cette enquête, qu’adviendra-t-il des animaux ?

    Les conditions de transport des animaux, déjà terribles en temps normal, sont encore dégradées par l’irresponsabilité de la Commission européenne.

    Nous, signataires de cette pétition, rejoignons les revendications de 38 ONG et 42 eurodéputés et demandons à la Commission européenne :

    • d’interdire immédiatement les transports d’animaux de plus de 8 h ;
    • d’interdire immédiatement les transports d’animaux par voies maritimes ;
    • d’interdire immédiatement les exportations d’animaux vers les pays tiers.

    Merci !

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      Actualités

      19.03.2020
      38 ONG européennes de défense des animaux et 42 eurodéputés ont adressé des lettres à la Commission européenne pour rappeler les risques sanitaires à transporter des animaux vivants durant une pandémie et l’impossibilité de garantir le moins de souffrance possible aux animaux transportés dans ces temps de crise.

      31.03.2020
      Les ONG ont réitéré leur demande d’interdire les longs transports d’animaux.

      02.04.2020
      Eyes on Animals et L214 dévoilent une nouvelle enquête sur les longs transports des veaux, exportés depuis l’Irlande, passant par la France et à destination des Pays-Bas. The Guardian, Le Parisien ainsi que de nombreux autres médias ont relayé l’enquête.

      Lire le communiqué de presse

      Lire le rapport d’enquête

      03.04.2020
      À la suite de la diffusion des images de maltraitance au centre de transit, la préfecture de la Manche a annoncé un contrôle par les services vétérinaires (DDPP). L’entreprise a également été « mise en demeure pour que soient rappelées les consignes de traitement approprié aux animaux ».

      03.05.2020
      Cinq cas positifs au Covid-19 ont été découverts au centre de transit de veaux à Tollevast, confirmant ainsi les craintes de Eyes on animals et L214.e

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      L214 souhaite que notre société reconnaisse que les animaux ne sont pas des biens à notre disposition et que leurs intérêts méritent notre considération.

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