Abattoir Made in France

Des chevaux reprennent conscience sur la chaîne

3000 chevaux sont abattus à Alès chaque année. Ils sont assommés au pistolet à tige perforante. Certains reprennent conscience sur la chaîne d’abattage.

  • De nombreux chevaux refusent d’entrer au poste d’étourdissement. Certains reçoivent des coups de bâton, d’autres se cognent à la porte du box qui se referme sur eux.
  • Le box mal configuré empêche d’ajuster correctement le tir au pistolet à tige perforante sur le crâne des chevaux.
  • Le temps s’écoulant entre le coup de pistolet et la saignée est trop long, généralement supérieur à la limite préconisée par l’Autorité européenne de sécurité des aliments.
  • Des chevaux montrent des signes de reprise de conscience au moment de l’accrochage sur la chaîne et au moment de leur saignée.
  • À aucun moment, les employés ne réalisent un étourdissement de secours devant les signes de reprise de conscience des chevaux.
  • Sur les images, on peut voir un employé découper la patte d’un cheval encore vivant.

Extrait du rapport du Pr Mouthon concernant l’abattage des chevaux
(docteur vétérinaire, expert auprès des tribunaux)

“Nous avons là des actes de cruauté”
“Plusieurs autres animaux, sur la chaîne de saignée montrent une reprise de conscience (...).”
“Le règlement CE 1099/2009 précise bien que les animaux doivent rester inconscients jusqu’à leur mort, ce qui n’est pas respecté au vu des images que nous avons visualisées.”

Lire le rapport de L214 sur l’abattage des chevaux

Lire le rapport complet du Pr Mouthon

Mises à jour

29.06.2020 : Condamnation de l’État pour dysfonctionnement de la justice : il est condamné à verser à L214 3 000 € pour préjudice moral et 1 200 € de frais de procédure.

8.04.2019 : Le tribunal de police d’Alès a condamné ce lundi 8 avril le directeur de l’abattoir à 3 contraventions de 400 euros pour « installations et équipements non conformes ». Une peine symbolique, dérisoire face à des souffrances supplémentaires aigües pour les animaux.

11.02.2019 : Seulement 3 infractions sur 175 ont été poursuivies par le procureur de la République et jugées devant le tribunal de police d’Alès. L214 porte plainte contre l’État pour dysfonctionnement des services de la justice. A l'issue du procès, le procureur a requis la peine maximum pour les 3 infractions retenues contre le directeur de l'abattoir. Il encourt ainsi 2 250 € d'amende.
→ en savoir plus

21.05.2018 : Brigitte Bardot et Rémi Gaillard témoignent de la souffrance que continuent à endurer les animaux tués dans l'abattoir d’Alès dans une nouvelle vidéo.
→ en savoir plus

10.12.2015 : Ré-ouverture de l'abattoir d'Alès. La chaîne d'abattage des chevaux est définitivement fermée. Dans une lettre envoyée à la mairie d’Alès, L214 demande de pouvoir filmer et rendre publiques les nouvelles pratiques de l’abattoir.
→ en savoir plus

15.10.2015 : Le parquet ouvre une enquête pour "actes de cruauté" sur des animaux. De son côté, le responsable de l'abattoir d'Alès a également porté plainte pour "atteinte à la vie privée par fixation ou transmission de l'image des personnes".
→ en savoir plus

15.10.2015 : Plusieurs associations se joignent à la plainte déposée par L214.
→ en savoir plus

14.10.2015 : Suite à la diffusion de l'enquête, l'abattoir d'Alès ferme à titre conservatoire.
→ en savoir plus

ET DANS LES AUTRES ABATTOIRS ?

L214 enquête depuis 2008 sur les élevages et les abattoirs français. Au plus près des animaux, l'association documente leur conditions de vie et de mise à mort. À chacune de ses enquêtes, L214 témoigne de pratiques d'une cruauté routinière révoltantes pour la majorité d'entre nous. Une chose est sûre : les animaux tiennent à la vie et rien ne justifie le traitement qui leur est fait.

L214 souhaite que notre société en arrive à reconnaître que les animaux ne sont pas des biens à notre disposition, et ne permette plus qu’ils soient utilisés comme tels. Ils sont eux aussi des habitants de cette planète et leurs intérêts méritent considération. Découvrir L214