Autriche : onzième semaine du procès

Résumé de “Notes from the Animal Protection Trial – Week 11

Le quotidien conservateur Die Presse a publié un article cinglant. Titré « Le procès le plus bizarre d’Autriche », l’article qualifie les débats de « juridiquement grotesques » et critique, entre autres, les restrictions imposées par la juge aux contre-interrogatoires conduits par la défense.

Atmosphère tendue

La juge a fait évacuer deux des inculpés après qu’ils aient fait des commentaires sur l’injustice de ce procès.

Plusieurs disputes ont éclaté entre les avocats de la défense et la juge et celle-ci n’a eu de cesse d’interrompre les interrogatoires et de rejeter des questions. Lors d’un nouvel interrogatoire d’un des propriétaires de Kleider Bauer, la défense a essayé d’établir si les profits avaient diminué pendant les manifestations qui avaient eu lieu devant les magasins. Le témoin éludait continuellement la question et la juge lui a finalement permis de ne pas avoir à y répondre en disant que la question était hors de propos. Lorsque la défense a produit des documents établissant que les profits n’avaient pas diminué, la juge a déclaré que les documents n’étant pas dans les dossiers, ils n’étaient pas recevables.

Témoignages d’éleveurs

Un éleveur d’animaux pour l’industrie de la fourrure est venu témoigner. A plusieurs reprises, dans les années 90, des animaux de son élevage avaient été libérés. Toutefois, à cette époque, certains des militants inculpés étaient à l’étranger, tandis que les autres ne militaient pas encore en faveur des animaux.

Ensuite, un éleveur de cochons est venu attester du fait que l’inculpé suspecté d’avoir libéré des cochons de son élevage avait, ce faisant, commis un acte de cruauté. Cet éleveur affirme que plusieurs cochons avaient été retrouvés morts et que d’autres, capturés et remmenés dans le hangar, étaient devenus agressifs. La défense a alors produit des photos des cochons morts ; le stade avancé de décomposition des cadavres montrait que les animaux étaient morts bien avant qu’ait eu lieu la libération des cochons et il était, par ailleurs, visible qu’ils étaient morts à l’intérieur du hangar.

Nouvelle accusation

La juge a présenté un nouveau rapport de la police disant qu’un individu avait installé, dans un magasin Kleider Bauer, un dispositif permettant de déclencher les têtes d’extincteur. Pour la police, les inculpés sont suspects car :

  • Il s’agit d’un magasin Kleider Bauer,
  • C’est arrivé après l’ouverture du procès (fin mars)
  • L’acte a été revendiqué par l’ALF
  • La note revendiquant la responsabilité était écrite en allemand et en anglais
  • Le contenu de la note ressemblait au contenu d’une interview donnée par l’un des avocats de la défense.

 

Lire Le procès du 31 mai au 4 juin 2010

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