Communiqué de presse L214 – Éthique & Animaux

Le 13/03/2025

8 élevages de cochons fournissant E.Leclerc épinglés par L214

Une enquête d’envergure révèle des pratiques cruelles et illégales

L214 révèle une enquête d’une ampleur inédite, mettant en lumière l’illégalité et la cruauté des pratiques de 8 élevages bretons fournissant les supermarchés E.Leclerc. Des dysfonctionnements structurels déjà dénoncés en 2024 par L214, qui avait épinglé 2 élevages (Malansac et Saint-Carreuc) fournissant l’enseigne.

Les images montrent des situations dramatiques : les truies sont enfermées dans des cages, tous les animaux ont la queue coupée, des animaux sont blessés ou malades et laissés sans soins, certains sont à l’agonie, d’autres déjà morts.

Ces pratiques barbares, souvent illégales (coupe des queues des porcelets, animaux laissés sans soin…), perdurent car E.Leclerc refuse de prendre des mesures pour s'assurer du respect de la réglementation et pour réduire la souffrance des cochons.

L214 porte plainte pour mauvais traitements contre les 8 élevages auprès des procureurs des tribunaux judiciaires de Saint-Brieuc et de Saint-Malo.

Ressources libres de droits

Des conditions de vie effroyables, une souffrance omniprésente

Les images filmées en octobre et novembre 2024 dans ces 8 élevages des Côtes-d’Armor en Bretagne montrent une réalité glaçante :

  • truies encagées : enfermées dans des cages étroites, elles ne peuvent même pas se retourner. Leur détresse est palpable.
  • porcelets mutilés : les porcelets subissent des mutilations comme la coupe systématique de la queue sans anesthésie, une pratique illégale.
  • cochons engraissés : ils passent leur vie enfermés dans des bâtiments, sans aucun accès à l’extérieur. Ils sont entassés les uns contre les autres dans de petits enclos.
  • insalubrité : les animaux sont élevés sur un sol ajouré en béton, au-dessus de la fosse à lisier. Les bâtiments sont sales. Des cadavres sont en décomposition avancée.

L214 réitère son appel à E.Leclerc pour que l'enseigne s'engage à respecter les critères du Pig Minimum Standards. Cette politique minimale demande :

  • le respect strict de la réglementation dans les élevages porcins,
  • l’interdiction des mutilations pratiquées sur les cochons (coupe des queues, section des dents, même partielles),
  • la mise en place d’enrichissements comme de la litière,
  • la fin de l’enfermement des truies reproductrices en cages individuelles.

→ Consulter le Pig Minimum Standards

Pour Ambre Bernard, chargée de campagnes agroalimentaires pour L214 : « Pour la première fois, L214 dévoile simultanément des images issues de 8 élevages différents fournissant E.Leclerc. Il ne s’agit donc pas de cas isolés, mais bien d’une cruauté structurelle cautionnée par l’enseigne qui continue de s’approvisionner auprès de ces élevages sans se préoccuper du sort des animaux, ni même de l’avis des consommateurs qui sont pourtant 83 % à rejeter ce modèle d’élevage. Michel-Édouard Leclerc n’a plus d’excuses ! Son entreprise doit enfin prendre ses responsabilités en refusant les pires pratiques en élevage porcin et en s’engageant à respecter les critères du Pig Minimum Standards ».

Mobilisation devant 38 supermarchés E.Leclerc ce samedi

Ce samedi 15 mars, les militants de L214 se rassembleront devant les supermarchés E.Leclerc de 38 villes pour sensibiliser les clients et demander à l’enseigne de tourner le dos à ces pratiques cruelles en s’engageant à respecter les critères du Pig Minimum Standards (PMS).

Lieu et horaire de l’action à Paris :

E.Leclerc - Centre commercial Rosa Parks (19e)
Entrée au niveau du passage Susan Sontag
de 10 h 30 à 12 h 00


Contacts presse

Ambre Bernard, chargée des campagnes agroalimentaires : 07 48 11 93 55
Bérénice Riaux, chargée des enquêtes : 07 54 35 31 56
Johanne Mielcarek, chargée des relations presse : 06 02 37 02 60

À propos de L214

L214 est une association de défense des animaux. Depuis ses débuts en 2008, elle a rendu publiques plus de 130 enquêtes révélant les conditions d'élevage, de transport et d'abattage des animaux. Ces vidéos ont permis de dévoiler les pratiques routinières et les dysfonctionnements d'une industrie qui considère et traite les animaux comme des marchandises.

Forte de 58 000 membres, suivie par plus d'un million de personnes sur les réseaux sociaux, L214 a notamment obtenu l'engagement de plus de 180 entreprises à renoncer aux œufs de poules élevées en cage et aux pires pratiques d'élevage et d'abattage des poulets élevés pour leur chair et la création d’une commission d'enquête parlementaire sur les conditions d'abattage des animaux. Participant activement au débat démocratique, L214 est régulièrement sollicitée par les médias pour son expertise, et revendique l’arrêt de la consommation des animaux et des autres pratiques qui leur nuisent.