Le 29/06/2016
Ce mercredi 29 juin, L214 rend publique une nouvelle vidéo filmée dans deux abattoirs français montrant des actes de maltraitance, des violations de la réglementation, et des animaux en grande souffrance au moment de leur mise à mort.
Les images, publiées ce matin sur le site du Monde, proviennent de l’abattoir de Pézenas (dans l’Hérault) et de l’abattoir du Mercantour (à Puget-Théniers dans les Alpes-Maritimes). Elles ont été tournées entre novembre 2015 et mai 2016 et sont commentées par Rémi Gaillard, lui-même résident de l’Hérault.
À l’abattoir de Pézenas, les chevaux sont parfois tirés au treuil jusque dans le box d’abattage. Les dispositifs d’étourdissement étant inadaptés ou défaillants, les cochons reçoivent des chocs électriques avant d’être vraiment insensibilisés. L’abattage rituel des bovins et des moutons donnent lieu à des images cauchemardesques ; la plupart des moutons sont suspendus encore conscients en cours de saignée ; un mouton reçoit un coup de couteau dans l’oeil avant d’être égorgé ; les bovins sont saignés sans étourdissement, par cisaillement, et le sacrificateur revient découper dans la gorge des animaux conscients.
À l’abattoir du Mercantour, les conditions d’abattages des bovins sont moyenâgeuses : la mentonnière du tonneau d’abattage est tenue par une ficelle, les employés doivent immobiliser la tête des veaux à l’aide d’une corde au moment de leur saignée. Pour l’abattage rituel, là aussi, de nombreux moutons sont suspendus conscients en cours de saignée.
Le 17 mai dernier, le député de l’Hérault, Elie Aboud (LR), s’était rendu à l’abattoir de Pézenas dans le cadre de la Commission d’enquête parlementaire, lancée en avril dernier. Il n’avait alors relevé “aucun dysfonctionnement” dans l’abattoir. Le député n’avait pas souhaité voir l’abattage sans étourdissement des moutons. Avait-il vu l’utilisation du treuil pour les chevaux ? Les dispositifs d’étourdissement pour les cochons ? Les pratiques d’abattage rituel des bovins ?
Quant aux images de l’abattoir du Mercantour où les défauts de structure sont patents, elles ont été tournées après les audits mandatés par Stéphane Le Foll en avril 2016. Elles démontrent une nouvelle fois la défaillance des services de l’État dans le contrôle du respect des règles de protection animale.
L214 porte plainte pour maltraitance et actes de cruauté contre les deux établissements.
Afin de faire valoir le droit de chaque citoyen à l’objection de conscience, l’association lance une pétition pour la présence d’une alternative au minimum végétarienne, au mieux vegan dans les restaurants scolaires et les collectivités.
→ Voir les photos (extraites des vidéos)
Contact presse :
Sébastien Arsac (Pézenas) : 06 17 42 96 84
Brigitte Gothière (Paris) : 06 20 03 32 66
Johanne Mielcarek (Paris) : 06 02 37 02 60
Les lanceurs d’alertes qui permettent de révéler les pratiques routinières au sein des abattoirs prennent des risques importants. Ils font un travail qui relève de l’utilité publique. L214 leur rend hommage.
À l’abattoir de Pézenas, des caméras ont été découvertes en mai au moment de prises d’images. Le lanceur d’alerte n’a pas été identifié.
Les images ont été tournées entre novembre 2015 et mai 2016, montrent :
Les images ont été tournées en mai 2016, montrent :
L214 a présenté des propositions à la Commission d'enquête parlementaire sur les conditions d'abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français lors de son audition le 27 avril 2016. En voici quelques unes :
→ Voir toutes les propositions
Contact presse :
Sébastien Arsac : 06 17 42 96 84
Brigitte Gothière : 06 20 03 32 66
Johanne Mielcarek (Paris) : 06 02 37 02 60
L214 est une association loi 1908 tournée vers les animaux utilisés dans la consommation alimentaire (viande, lait, œufs, poisson). Elle articule son travail sur 3 axes complémentaires :