Selon un sondage YouGov pour L214 réalisé en décembre 2015 (1), 51% des Français sont favorables à l’interdiction du gavage des canards et des oies dans la production de foie gras.
Un chiffre qui illustre une attention croissante des Français pour les conditions d’élevage des animaux : ils étaient 44% en 2013, et 47% en 2014, à souhaiter la fin de cette pratique.
C’est la première fois que ce chiffre franchit la barre des 50%.
Chez les femmes et les 25-34 ans, l’opposition au gavage s’affirme de façon plus marquée, totalisant 60% des sondés. Seuls 30% des Français se montrent favorables au maintien du gavage.
Par ailleurs, un Français sur trois (33%) refuse d’acheter du foie gras pour des raisons éthiques liées à la souffrance animale. Un résultat de 4 points supérieur à l’an dernier et en hausse de 14 points par rapport à un précédent sondage réalisé en 2009.
Selon les données officielles du ministère de l’Agriculture, la consommation de foie gras en France a marqué une baisse en 2014 pour la 4e année consécutive. Malgré une production en hausse (due à l’augmentation des exportations), la consommation de foie gras “est en repli constant depuis 2010”.
“En 2014, la consommation moyenne par habitant s’est établie à 276 grammes, en recul de 1 % par rapport à 2013 et de 9 % par rapport à son niveau le plus haut atteint en 2010.” – Agreste Conjoncture, juillet 2015.
Pour Brigitte Gothière, porte-parole de L214, “Ces chiffres relèvent de la prise en compte croissante dans notre société de la condition des animaux et témoignent d’une nécessaire remise en question des pratiques d’élevage. Pour une majorité de Français, il n’est désormais plus tolérable de gaver des oiseaux jusqu’à provoquer une pathologie du foie, pour le simple plaisir de manger cet organe en pâté. Il est temps de débattre sérieusement de l’interdiction du gavage dans notre pays.”
[[Note concernant le comportement des Français pour l’année 2015 : seules ont été communiquées, par l’interprofession du foie gras (CIFOG), des indications concernant les achats des ménages en GMS sur les 4 premiers mois de l’année 2015. Ces données ne rendent pas compte de la tendance globale de consommation des Français, les achats des ménages en GMS devant être mis en balance avec la variation de la consommation tous circuits confondus (ex : restauration hors foyer, achats hors GMS). Ainsi en 2014, le bilan global est à la baisse de la consommation, malgré des achats en GMS à la hausse. D’autre part, 50% de la consommation annuelle se fait sur le seul mois de décembre, janvier à avril ne totalisant que 20% des achats annuels.]]
(1) Étude réalisée du 8 au 10 décembre 2015, sur un panel de 1016 personnes représentatives de la population nationale française âgée de 18 ans et plus.
