Communiqué de presse commun Fondation Brigitte Bardot et L214 du 30 septembre 2009.
Dans une réponse, adressée le 28 septembre à Brigitte Bardot, le ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire écrit qu’il a été, lui aussi, « choqué de certaines des images diffusées par l’association L214 » et rappelle que « la suspension d’un animal, avant qu’il soit étourdi efficacement ou mis à mort, est explicitement interdite par l’article R.214-69 du code rural ».
Dans sa lettre, le ministre informe la Présidente de la Fondation Brigitte Bardot qu’à la suite de cette affaire, il a « demandé à l’inspection générale de ce ministère [[Agriculture]] de conduire un audit interne dans les établissements d’abattage d’animaux de boucherie ». Cet audit devra « analyser les conditions dans lesquelles les contrôles sont réalisés par les services vétérinaires et les suites données aux constats de non-conformité dans le domaine de la protection animale ». Brigitte Bardot avait en effet dénoncé « l’attitude coupable des services vétérinaires qui, par leur non-intervention, se rendent complices de pratiques illégales, inacceptables et indignes ».
Bruno Le Maire constate que « les dispositions réglementaires existantes ne sont pas suffisamment dissuasives face à des comportements incompatibles avec la protection des animaux dans les abattoirs » et souhaite que : « les actions correctives des dysfonctionnements constatés soient mises en œuvre plus efficacement ».
D’autres propositions ont été faites par le ministre, notamment en ce qui concerne l’abattage rituel.
A la lecture de la lettre de Bruno Le Maire, Brigitte Bardot s’est déclarée confiante : « je n’ai jamais caché le peu d’estime que je porte aux ministres de l’Agriculture qui se sont succédés alors j’espère que Bruno Le Maire se démarquera et qu’il fera de la France un pays phare et non plus la lanterne rouge de la protection animale en Europe ».
Sébastien Arsac, porte-parole de L214, a rappelé que « chaque jour plus de 3 millions d’animaux sont tués dans les abattoirs en France. Il est illusoire de penser qu’il est possible de mettre à mort tous ces animaux dans de bonnes conditions. Nous devons d’urgence réduire notre consommation de viande et encourager l’alternative végétarienne. »