Une mobilisation est prévue ce vendredi 7 février
Ce vendredi, L214 se rendra à la préfecture du Rhône à Lyon pour remettre la pétition signée par 80 000 citoyens (dont 10 000 sont des habitants de la région) et pour demander un rendez-vous avec la préfète Fabienne Buccio.
Les signataires réclament la fermeture de l’abattoir Rhône Ouest, dont L214 a révélé des images particulièrement difficiles jeudi dernier.
L’association appelle toutes les personnes qui ont été indignées par cette enquête à se joindre à la mobilisation dont le rendez-vous est fixé à 10 h au square Delestraint à Lyon.
« Suspendre la chaîne porcine ne résout pas tout. »
Depuis l’enquête publiée jeudi dernier, la préfecture du Rhône a mis en place un plan d’action pour corriger des non-conformités majeures. Ainsi, la chaîne d’abattage des cochons a été suspendue jusqu’à nouvel ordre. Néanmoins, les installations et les modes opératoires pour la mise à mort des autres animaux montrent des dysfonctionnements tout aussi graves que ceux de la chaîne porcine :
- découpe de bovins encore en vie,
- reprise de conscience d’ovins et de bovins,
- box de contention inadapté pour les bovins,
- coups d’aiguillon électrique sur des moutons,
- coups d’aiguillon électrique sur des parties du corps interdites,
- défaillance du couloir d’amenée des ovins,
- vue directe des ovins sur leurs congénères en train de se faire tuer,
- dysfonctionnement du pistolet à tige perforante utilisé pour l’étourdissement,
- manipulation violente des ovins.
C’est pourquoi l’association maintient sa demande de fermeture de l’établissement.
Pour Bérénice Riaux, chargée des enquêtes de L214 : « Suspendre la chaîne porcine ne résout pas tout. Les mesures prises par la préfecture sont loin de régler tous les manquements à la réglementation et ne doivent pas se limiter à une chaîne d’abattage. Cette enquête est l’occasion pour la préfète Fabienne Buccio de corriger l’intégralité des non-conformités constatées dans cet abattoir, aussi bien sur les installations que sur les modes opératoires, et toutes chaînes confondues. Il est impensable de laisser des animaux se faire tuer dans un abattoir dont les pratiques illégales, et sources supplémentaires de souffrances pour eux, sont incontestablement connues des autorités. »
Rassemblement devant la préfecture du Rhône
Vendredi 7 février à 10 h
RV au square Delestraint, Lyon 3e
