L214 demande à la Commission européenne de suivre l’avis de l’EFSA sur les poulets

 


Un avis de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) publié ce mardi 21 février recommande des changements ambitieux dans les conditions d’élevage des oiseaux. Plus encore que la fin des cages pour les poules pondeuses, défendue depuis de nombreuses années par les scientifiques et déjà amorcée par les entreprises, c’est surtout les mesures concernant les poulets de chair (utilisés pour la viande) qui sont inédites.

Plus particulièrement, deux demandes cruciales portées par L214 à travers l’European Chicken Commitment sont appuyées et complétées par l’EFSA :

  • la fin de l’utilisation des souches à croissance rapide : ces sélections génétiques faisant grossir les poulets plus rapidement entraînent de grandes souffrances (jusqu’à 78 % de douleurs intenses insupportables peuvent ainsi être évitées en cessant le recours à ces souches).
  • la baisse des densités : l’avis recommande de diviser par 3 la densité des poulets dans les élevages, soit plus encore que la demande minimale formulée par les associations.


Pour Brigitte Gothière, cofondatrice de L214 : « La baisse des densités dans les élevages et l’arrêt de l’utilisation de souches à croissance rapide sont primordiales pour les poulets. Ce sont deux leviers majeurs pour faire reculer considérablement la souffrance de près de 800 millions d’oiseaux chaque année rien qu’en France. Et surtout, c’est réaliste ! La preuve, de nombreuses entreprises telles que les fast-foods Domino’s Pizza, KFC, mais aussi les distributeurs comme Carrefour, Leclerc ou Lidl, se sont déjà engagées sur nos demandes.
Cet avis de l’EFSA constitue un argument de poids sur lequel la Commission européenne pourra s’appuyer afin de revoir la législation européenne sur les conditions d’élevage des animaux. Ce sera une occasion historique d’aligner la réglementation avec l’état actuel des connaissances sur les animaux : va-t-on enfin suivre un avis scientifique solide plutôt que continuer à céder au chantage économique de géants de l’agroindustrie comme c’est le cas aujourd’hui ?
 »