L214 soutient l’initiative suisse contre l’élevage intensif

Le 22/09/2022

L’association encourage les Suisses à voter oui à cette initiative historique pour les animaux

Ce dimanche 25 septembre aura lieu le vote sur l’initiative populaire « Non à l’élevage intensif en Suisse ». Impulsée par une coalition d’associations en juin 2018, cette initiative propose d’introduire dans la Constitution suisse la notion de « dignité de l’animal », induisant pour les animaux le « droit de ne pas faire l’objet d’un élevage intensif ».
Si le Conseil fédéral suisse recommande le rejet de l’initiative, les sondages eux annoncent un vote serré.

Si le oui l’emporte, la Confédération aura la responsabilité de « fixer les critères relatifs notamment à un hébergement et à des soins respectueux des animaux, à l’accès à l’extérieur, à l’abattage et à la taille maximale des groupes par étable ». Le texte précise que cette nouvelle réglementation devrait correspondre au moins au Cahier des charges 2018 de Bio Suisse. Cela s’appliquerait également à l’importation d’animaux, de produits animaux et de denrées alimentaires contenant des ingrédients d’origine animale.

Concrètement, cela signifierait :

  • la fin de l’enfermement à vie des animaux dans des bâtiments fermés ;
  • des densités et tailles d’élevages réduites ;
  • l’exclusion des souches à croissance ultrarapide ;
  • l’interdiction de bloquer les truies dans les stalles en maternité ;
  • l’accès à un parcours extérieur ;
  • des temps de transports limités ;
  • des processus d’étourdissement mieux contrôlés au moment de la mise à mort.

Cette initiative prévoit par ailleurs des délais transitoires pouvant atteindre jusqu’à 25 ans, pour permettre aux élevages de s’adapter à ces nouvelles normes.

Pour Brigitte Gothière, cofondatrice de L214 : « L’adoption de cette initiative marquerait un tournant historique pour les animaux ! Ce serait la première fois qu’un État interdit l’élevage intensif dans sa Constitution.
Les élevages suisses seraient progressivement obligés de tourner le dos aux pires pratiques. Et cela induirait nécessairement une réduction du nombre d’animaux élevés pour l’alimentation, avec une baisse de la consommation de produits animaux. Des souffrances en moins pour les animaux, moins d’émissions de gaz à effet de serre et une alimentation plus végétale, meilleure pour la santé : tout le monde serait gagnant !
Espérons que la Suisse franchisse ce pas décisif et qu’elle entraîne avec elle d’autres États, comme la France, pour enfin sortir collectivement d’un modèle agricole et alimentaire délétère.
 »

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