L’abattoir de Briec (29) condamné à 21 500 € d’amende

Le 27/06/2022

Une peine supérieure aux réquisitions mais toujours faible au regard de la gravité des infractions

Le tribunal correctionnel de Quimper a rendu aujourd’hui sa décision dans le cadre du procès de la Société briécoise d’abattage (abattoir de Briec, groupe Les Mousquetaires) et de 4 de ses salariés. Selon Ouest France :

  • l’abattoir est condamné à 21 500 € d’amende pour mauvais traitements sur les animaux ;
  • des peines allant de 1 000 € d’amende à 6 mois de prison avec sursis ont été prononcées à l’encontre des 4 salariés pour sévices graves, actes de cruauté et mauvais traitements.

Pour L214, dont les images de 2021 ont permis de mettre au jour ces nombreuses infractions, cette condamnation est symbolique, bien insuffisante pour dissuader les abattoirs d’enfreindre la loi.

→ Lire la réaction de L214 suite aux réquisitions (mai 2022)

→ Revoir l’enquête de L214 à l’abattoir de Briec (mai 2021)

→ Voir et télécharger des images brutes de l’enquête (libres de droits)

→ Voir et télécharger des photos de l’enquête (libres de droits)

La requête déposée par L214 auprès du tribunal administratif pour carence fautive des services vétérinaires de l’État est toujours en cours.

Pour Brigitte Gothière, cofondatrice de L214 : « Dans cette procédure, on peut saluer la rapidité du parquet pour enquêter et engager des poursuites à l’encontre de l’abattoir. Et le tribunal est allé au-delà des réquisitions du Parquet, ce qui est encourageant. Néanmoins, ces condamnations restent faibles, et il y a peu de chances qu’elles dissuadent d’autres abattoirs d’enfreindre les lois.
Les faits révélés par nos images sont d’une extrême gravité : décharges électriques dans les yeux et l’anus des animaux, mises à mort anarchiques dans les couloirs, corps treuillés au-dessus des animaux encore vivants, cochons qui se cabrent de douleur dans le box d’immobilisation… autant de souffrances supplémentaires infligées à ces animaux que la vie en élevage intensif avait déjà terriblement abîmés.
Il est vrai qu’aucune condamnation ne peut venir en réparation du préjudice subi par les animaux. Mais les peines prononcées sont si faibles qu’on voit assez mal les gérants d’abattoirs s’inquiéter des non-conformités dans leurs établissements.
 »