Le 20/06/2022
L214 demande à LDC de s’engager contre le pire de l’élevage intensif des poulets
Vendredi 24 juin, L214 organise dans le Morbihan deux actions pour interpeller la Société bretonne de volailles (SBV), entité regroupant les activités du groupe LDC en Bretagne : les bénévoles de l’association se rassembleront à 11 h dans le centre-ville de Locminé pour sensibiliser la population à l’élevage intensif pratiqué par LDC, puis ils se rendront à 12 h devant l’abattoir LDC de Saint-Jean-Brévelay. L’objectif : convaincre LDC, n° 1 de la volaille en France, de s’engager à bannir les pires pratiques d’élevage des poulets en signant le European Chicken Commitment (ECC).
Munis de panneaux, de tracts et accompagnés d’un camion mobile d’affichage, les bénévoles dénonceront les pratiques d’élevage des poulets dits « de chair » employées par le groupe LDC. Les employés et les riverains seront invités à signer la pétition adressée à l’entreprise sur le site internet LDC.stopcruaute.com. L’association a également pour objectif d’échanger avec la direction de la SBV.
→ Voir la pétition sur le site LDC.stopcruaute.com
Mobilisation devant le siège de LDC à Sablé-sur-Sarthe – 11/2021
(photo libre de droits)
Des photos de la manifestation seront téléchargeables dans le dossier suivant quelques heures après la manifestation.
→ Album photo de la manifestation du vendredi 24 juin (disponible à partir de 16 h)
Une campagne d’ampleur pour convaincre le n° 1 français du poulet
Alors que 91 % des Français sont opposés à l’élevage intensif des poulets (source), le groupe LDC et son ancrage breton SBV refusent toujours de s’engager sur les critères minimaux du European Chicken Commitment, une demande soutenue par plus de 30 associations de protection des animaux en Europe.
→ Voir les critères du European Chicken Commitment (ECC)
Cette nouvelle mobilisation fait suite à deux manifestations déjà organisées en novembre et février derniers devant le siège du groupe à Sablé-sur-Sarthe (72).
En mars, des actions « Le Gaulois vous ment » (la marque Le Gaulois appartient à LDC) avaient été organisées par L214 dans plus de 40 villes en France : elles dénonçaient les allégations mensongères de la démarche « Oui, c’est bon ! » prétendant « préserver le bien-être animal » et garantir une alimentation sans OGM. Des images d’un élevage approvisionnant la marque Le Gaulois dévoilées un mois auparavant avaient en effet révélé une tromperie du consommateur.
Des mesures lacunaires face aux demandes portées par 30 associations européennes
Face aux demandes des associations, LDC invoque sa démarche « Nature d’Éleveurs », appliquée à certains de ses élevages partenaires. Elle promet notamment la présence de lumière naturelle, de perchoirs et de blocs à picorer dans les bâtiments. Ces mesures sont néanmoins très insuffisantes, puisqu’elles négligent des critères majeurs de la demande portée par L214 que sont :
- la baisse significative des densités d’élevage,
- l’arrêt de l’utilisation de souches d’animaux à croissance rapide,
- l’accès au plein air ou à un jardin d’hiver.
Pour Léo Le Ster, porte-parole de l’association L214 : « La place de leader qu’occupe LDC dans le paysage agroalimentaire devrait l’obliger à faire figure d’exemple. Pourtant, au lieu de répondre aux attentes des 91 % de Français favorables à la disparition de l’élevage intensif des poulets, LDC continue à cautionner les pratiques les plus cruelles pour les animaux.
Il est urgent que le groupe prenne ses responsabilités, et s’engage à respecter au minimum les critères du European Chicken Commitment pour toutes ses marques. Avec cette nouvelle mobilisation, nous espérons que le groupe LDC comprendra qu’il doit prendre des engagements sérieux. »
LDC : chef de file à la traîne
Mastodonte français de la volaille figurant aussi parmi les leaders européens, le groupe LDC détient entre autres les marques Le Gaulois, Marie et Maître CoQ.
LDC travaille sous contrat avec 6 200 éleveurs en France, en leur fournissant expertise, logistique et alimentation pour conduire leur exploitation. Le géant est également propriétaire des abattoirs et des usines de transformation qui alimentent en viande de poulet ses marques, et celles d’autres acteurs agroalimentaires. À lui seul, le groupe représente 40 % du marché national de la volaille, avec 300 millions d’animaux abattus et transformés chaque année.
Aujourd’hui, plus de 100 entreprises majeures de l’agroalimentaire et enseignes de supermarchés (Fleury Michon, Bonduelle, Carrefour, E. Leclerc…) se sont engagées à bannir le pire de l’élevage intensif de leurs approvisionnements en viande de poulet en France. LDC se démarque par son inertie en refusant d’appliquer les mesures du European Chicken Commitment et de garantir une part de plein air dans ses approvisionnements, pour les marques de son groupe.