Embauché au sein des services vétérinaires, un enquêteur de L214 a été témoin de l’horreur à l’abattoir Bigard de Cuiseaux

Le 28/10/2021

Sévices graves, collecte du sang sur les fœtus de veaux, graves carences des services vétérinaires

L214 dévoile aujourd’hui une nouvelle enquête* menée à l’abattoir de Cuiseaux (71) du groupe Bigard (marques Bigard, Socopa, Charal), leader de la viande bovine en France et en Europe.

Suite à des signalements et sans autre possibilité de vérification, Thomas Saïdi, un enquêteur de L214, a candidaté pour un poste de préposé sanitaire au sein des services vétérinaires officiels de l’abattoir. Ce sont les services qui sont chargés de contrôler le respect des règles sanitaires et de protection animale, services dépendant du ministère de l’Agriculture. Il a été embauché alors qu’il ne présentait aucune expérience ni qualification. Thomas a filmé une partie de la chaîne, de l’arrivée des animaux en bouverie jusqu’à leur mise à mort et les premières découpes.

Il a été témoin de graves carences des services vétérinaires, de nombreuses infractions à la réglementation entraînant des souffrances aigües et pourtant évitables aux animaux.


Il a également filmé l’aspiration du sang sur des fœtus de veaux morts, asphyxiés dans le ventre de leur mère abattue quelques minutes plus tôt, y compris sur des veaux prêts à naître, prouvant ainsi le transport en toute illégalité de vaches à terme de leur gestation.


Thomas a décidé de témoigner à visage découvert.

L'enfer à l'abattoir Bigard de Cuiseaux

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Contrôle de l’hygiène et contrôle sanitaire sans formation

Son poste de travail consistait à réaliser des inspections relatives à la santé et à la protection des animaux vivants, au contrôle sanitaire des carcasses et des abats et au respect des règles d’hygiène. Une semaine après avoir été embauché, et sans avoir reçu de formation, tout au plus quelques consignes contradictoires de ses collègues sur le tas, il était déjà seul à contrôler l’abattage rituel. Trois semaines après sa prise de poste, il contrôlait en autonomie l’état sanitaire des carcasses et abats sur la chaîne. Et après seulement deux mois en poste, il s’est retrouvé lui-même en situation de former une personne nouvellement arrivée.

Des services vétérinaires exsangues

Thomas a pu observer les carences des services vétérinaires, le manque de personnel pour l’inspection vétérinaire et les contrôles sporadiques. Extrait d’un échange avec le vétérinaire officiel de l’abattoir :

« vu le taff qu’on a, vu les conditions dans lesquelles on travaille, c’est compliqué […] Je me souviens qu’à l’époque on était 24. Puis Sarkozy est arrivé […], on est devenus […] 21, puis l’année suivante 20, 18, et aujourd’hui ils disent que c’est 15 qu’il faut qu’on soit. Je suis en train de dire que 15 ça suffit pas mais bon… »
« il n’y a pas assez de personnel, c’est vrai que si on doit suivre le règlement, il faut qu’on regarde tous les animaux au moment de l’abattage, mais c’est pas ce qu’on fait dans la réalité. »

À l’abattoir de Cuiseaux, 500 bovins sont tués chaque jour. L’abattage rituel, qui concerne environ 150 bovins, n’est contrôlé que pour 5 à 10 bovins par jour. L’abattage standard (avec étourdissement) n’est tout bonnement pas contrôlé par les services d’inspection. Autrement dit, seuls 1 à 2 % des abattages sont contrôlés. La réglementation exige pourtant que « les opérations d’immobilisation, d’étourdissement, d’abattage et de mise à mort des animaux [soient] placées sous la surveillance continue des agents du service d’inspection » (arrêté du 12 décembre 1997).

De plus, à de nombreuses reprises, des infractions à la réglementation (voir ci-dessous) se produisent devant les yeux des agents des services vétérinaires sans déclencher aucune réaction.

De graves infractions et des animaux en souffrance

L’enquêteur a été témoin de graves infractions à la réglementation et de souffrances évitables infligées aux animaux. Quelques exemples :

  • Dans le cadre de l’abattage rituel, des bovins encore conscients après avoir été égorgés sont suspendus par une patte à la chaîne d’abattage1 sans qu’aucun contrôle ou étourdissement d’urgence ne viennent épargner aux animaux une extrême souffrance.
  • Malgré la présence d’un rideau d’obstruction, les animaux encore vivants voient leurs congénères suspendus à la chaîne en train de se vider de leur sang2.
  • Dans la cour de l’abattoir, une vache accidentée mal assommée et encore consciente est chargée avec un chariot élévateur3.
  • Dans la bouverie (zone d’attente après déchargement), il arrive que des vaches restent enfermées dans des enclos à peine plus grands que leur corps pendant 48 h sans manger4.
  • Il arrive que des bovins gravement blessés, par exemple avec une jambe fracturée, attendent 10 h avant d’être abattus faute d’employés dans l’abattoir sanitaire5.
  • Des aiguillons produisant des chocs électriques sont utilisés sur des animaux pour qu’ils se déplacent plus vite6.
  • Des bovins reçoivent des coups de bâton dans les yeux pour les faire reculer7.
animaux en souffrance

Prélèvement du sang sur des fœtus de veaux

Thomas a également filmé des fœtus de veaux de tous âges arrivant quotidiennement sur la chaîne d’abattage (une cinquantaine par jour), et notamment des veaux prêts à naître. Ces fœtus n’auraient jamais dû arriver sur la chaîne de l’abattoir puisque la réglementation interdit de transporter des vaches au-delà du huitième mois de gestation8.

Les fœtus meurent par suffocation dans l’utérus de leur mère abattue.
Comme on peut le voir sur les images, chaque jour, un employé prélève la totalité du sang de ces fœtus par ponction cardiaque. Le sérum est ensuite extrait du sang et commercialisé par SeraFrance (voir ci-dessous).

Plainte et recours en responsabilité

L214 porte plainte pour sévices graves auprès du procureur du tribunal judiciaire de Chalon-sur-Saône et dépose un recours en responsabilité contre l’État pour manquement à sa mission de contrôle de l’application de la réglementation.

Interdiction de l’abattage des vaches gestantes et respect de la réglementation

L214 lance une pétition demandant au gouvernement d’interdire la mise à mort de vaches gestantes, au moins lors du dernier tiers de leur gestation.
L214 demande également :

  • que les opérations d’immobilisation, d’étourdissement, d’abattage et de mise à mort des animaux soient vraiment placées sous la surveillance continue des agents du service d’inspection, comme l’exige la réglementation 
  • que les infractions constatées soient sanctionnées et que les abattoirs soient contraints d’y mettre un terme sans délai.

Par ailleurs, il est urgent d’interdire l’abattage des bovins sans étourdissement qui provoque des souffrances extrêmes pour les animaux, comme le montre une nouvelle fois cette enquête. Il existe un consensus scientifique large pour dire que ce mode d’abattage doit être interdit.

Pour Thomas Saïdi, enquêteur : « Les images que j’ai tournées sont dures mais elles sont nécessaires à l’heure où il est proscrit de dévoiler ce qui se déroule à l’intérieur des abattoirs sans qu’aucune logique de confidentialité, de concurrence ou de sécurité ne soit en jeu. Pendant quatre mois, j’ai tranché chaque jour des centaines de cœurs encore chauds, de manière si mécanique, si répétée, que j’en venais parfois à ne plus faire le lien avec l’animal.
Pourtant, il suffisait d’un cri, un cri si puissant qu’il me traversait le corps, pour me rappeler que les organes que j’avais devant moi constituaient quelques minutes auparavant un être qui ne demandait qu’à vivre. Aujourd’hui, je souhaite que ces cris soient entendus de tous et que les consommateurs puissent eux aussi faire ce lien et comprendre que les animaux ne sont pas des ressources que nous pouvons exploiter à souhait et sur lesquelles nous disposons de tous les droits.
 »

Pour Sébastien Arsac, porte-parole de L214 : « Le groupe Bigard fait tout pour faire oublier les animaux derrière la viande. Quand on voit les images de l’intérieur, on comprend pourquoi ! Mais les consommateurs qui achètent les produits du groupe (les marques Charal, Bigard ou Socopa) ont pourtant le droit de savoir. En diffusant ces images, nous ne faisons que montrer la réalité de la violence faite aux animaux dans les abattoirs.
Derrière la viande, ce n’est qu’une succession d’horreurs, des violences sur les animaux en passant par l’abattage rituel jusqu’à la ponction du sang des fœtus des vaches gestantes tout juste abattues. Quant aux services vétérinaires, censés faire respecter la réglementation pour limiter la souffrance des animaux, ils sont clairement défaillants. À quelques mois des élections présidentielles, c’est le moment d’ouvrir les yeux sur la sauvagerie de notre société à l’égard des animaux et de repenser aux relations que nous voulons entretenir avec eux.
 »

Dans de nombreuses villes partout en France, des groupes militants de L214 se mobilisent pour relayer cette enquête auprès des passants. Plus d’informations ici.

* Angers, Antibes , Colmar, Clermont-Ferrand, Caen, Poitiers, Paris, Amiens, Rouen, Nice, Orléans, Cherbourg-en-Cotentin, Saint-Raphaël, Montpellier, Biarritz, Quimper, Lyon, Metz, Châteauroux, Rennes.

* Les images ont été tournées entre février et mai 2021.

Carences des services vétérinaires en France

Les services vétérinaires (DDPP) sont des services déconcentrés de l’État. Ils dépendent des préfectures et du ministère de l’Agriculture. Leur mission est de veiller au respect des règles de l’hygiène et de la sécurité sanitaire des produits alimentaires ainsi qu’aux règles de protection des animaux.

Dans le cadre de la réduction d’effectifs mise en place avec la réforme générale des politiques publiques (2007), le nombre d’inspecteurs vétérinaires a nettement diminué (-20 %). Aujourd’hui, les services vétérinaires regroupent 855 inspecteurs de santé publique vétérinaire en fonction et 2 700 techniciens vétérinaires. Ils font aussi appel à environ 700 vétérinaires contractuels (non fonctionnaires). Ce qui est largement insuffisant.

En 2016, une inspection de tous les abattoirs de boucherie en France a été ordonnée par Stéphane Le Foll, alors ministre de l’Agriculture. Les résultats de cet audit montraient que 80 % des chaînes d’abattage présentaient des non-conformités.

Lors des auditions menées dans le cadre de la commission d’enquête sur les conditions d’abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français, M. Laurent Lasne, président du syndicat national des inspecteurs en santé publique vétérinaire (SNISPV), a déclaré: « Les réductions d’effectifs ont […] eu un impact sur les autres catégories de personnels effectuant des tâches moins codifiées, comme la supervision du tri des sous-produits, l’inspection d’hygiène des ateliers de découpe en aval de l’abattoir, mais aussi les inspections aux postes d’étourdissement et de saignée. Il est donc possible que la réduction des effectifs de 20 % ait eu comme conséquence un allégement de la fréquence des contrôles en protection animale. »

Dans son rapport final, la commission a recommandé le renforcement de l’inspection sanitaire en augmentant significativement les effectifs dans les abattoirs, le renforcement de la formation des agents des services vétérinaires et les possibilités de sanctions lorsque la situation l’impose.

Le Comité national d’éthique des abattoirs, réunissant des membres du Conseil national de l’alimentation ainsi que des professionnels du secteur, des associations de protection animale, des vétérinaires, des représentants des cultes et des chercheurs, recommande d’optimiser les contrôles des services vétérinaires de l’État pour assurer un contrôle permanent et d’augmenter les effectifs de vétérinaires et auxiliaires officiels.

Quant à la Cour des comptes, elle soulignait déjà dans un rapport de 2014 l’insuffisance des contrôles du ministère de l’Agriculture : « Au total, l’absence de contrôle à un niveau significatif et l’absence de sanctions suffisantes mettent en lumière des anomalies graves. »

L’enquête dévoilée aujourd’hui, ne fait que confirmer un constat posé depuis plusieurs années, sans que les recommandations, pourtant unanimes sur le renforcement des effectifs de contrôle, ne soient suivies d’effet.

Bigard : le règne de l’opacité

Le groupe Bigard, propriétaire des marques Charal et Socopa, abat chaque année 1,3 million de bovins, 400 000 veaux, 5 millions de porcs et 400 000 agneaux, ce qui représente 43 % de la production française de viande et 70 % des steaks hachés vendus dans l’Hexagone.

Comme pour la publication de ses comptes, le groupe Bigard s’oppose à toute transparence concernant la mise à mort des animaux. Au cours de la commission d’enquête sur les conditions d’abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français, Jean-Paul Bigard a déclaré : « L’acte de mort est totalement verrouillé. […] nous n’avons aucun intérêt à mettre en scène et à ouvrir le début d’une chaîne d’abattage. […] on ne peut pas montrer des animaux pour dire au consommateur qu’il va manger de la bonne viande. Bigard, Charal et Socopa investissent des sommes considérables dans la communication. Avec les “Hachés de nos régions”, on voit furtivement, pendant une seconde, un troupeau de vaches normandes, mais tout de suite après on parle de viande et surtout pas de ce qui se passe dans l’abattoir. »

Infiltrer un des abattoirs du groupe a été le seul moyen d’avoir une idée des conditions d’abattage et de contrôle au sein des établissements du groupe Bigard.

Utilisation du sérum fœtal de veau et ses alternatives

Selon un document de l’EFSA9, 16 % des vaches laitières et 11 % des vaches allaitantes seraient abattues gestantes. En moyenne, 3 % des vaches laitières seraient abattues au cours du dernier tiers de leur gestation dans l’UE.

Les raisons de la présence de ces vaches gestantes sont multiples. Toujours selon ce même document, s’il peut y avoir une part de bonne foi de l’éleveur ne s’apercevant pas que la vache qu’il envoie à l’abattoir porte un veau, la forte présence de vaches gestantes dans les abattoirs répondrait davantage à des problématiques économiques de rentabilité (gain de poids, faible valeur marchande des veaux mâles), à des raisons sanitaires (la femelle étant malade ou ayant une infection, mammites notamment), ou encore à la collecte de sérum fœtal bovin.

Depuis le 18 mai 2017, l’Allemagne a interdit l’abattage des vaches gestantes au dernier tiers de leur gestation, en raison de la capacité probable des fœtus, à un stade avancé de leur formation, à ressentir la douleur. Les veaux prêts à naître meurent asphyxiés dans le ventre de leurs mères ou lorsque l’utérus est ouvert sur la chaîne de contrôle. En France, seul le transport des vaches gestantes au dernier mois de gestation est interdit8. Pourtant, à l’abattoir Bigard de Cuiseaux, la présence de veaux prêts à naître est manifeste et récurrente.

Dans cet abattoir, le sang des fœtus est ponctionné pour en extraire du sérum. Une fois le prélèvement effectué, les fœtus sont jetés à la poubelle. Le sérum de veau fœtal (SVF) ou sérum fœtal bovin est utilisé en laboratoire pour la culture de cellules et de tissus in vitro.
Au-delà des questions éthiques, l’utilisation de SVF pose des problèmes scientifiques connus de longue date : une composition variable, une reproductibilité compliquée et de potentiels risques sanitaires. En effet, le SVF peut être contaminé avec des microorganismes présents sur le fœtus mais également par des virus, bactéries, mycoplasmes, etc. ainsi que par des prions.

À ce jour, se développent des alternatives à son utilisation, telles que le lysat plaquettaire humain, qui peut être produit à partir d’un simple don de sang, ou encore le plasma de sang placentaire. Il existe déjà des alternatives commercialisées au SVF, comme le KOSR (Knock-Out Serum Replacement) vendu par ThermoFisher, l’un des principaux fournisseurs mondiaux de composants et matériel destiné à la recherche. Les alternatives sans produits animaux se développent également dans le cadre des recherches sur la viande de culture.

1. Arrêté du 12 décembre 1997 relatif aux procédés d’immobilisation, d’étourdissement et de mise à mort des animaux et aux conditions de protection animale dans les abattoirs. Article 2bis :
« Dans le cas de l’abattage rituel, l’immobilisation des animaux des espèces bovine, ovine et caprine doit être assurée au moyen d’un procédé mécanique appliqué préalablement à l’abattage et maintenu jusqu’à la fin de la saignée conformément aux dispositions de l’annexe II bis du présent arrêté. »

2. Cette disposition découle de l’article R214-67 du Code rural : « Les locaux, les installations et les équipements des abattoirs doivent être conçus, construits, entretenus et utilisés de manière à épargner aux animaux toute excitation, douleur ou souffrance évitables. »
3. Arrêté du 12 décembre 1997 relatif aux procédés d’immobilisation, d’étourdissement et de mise à mort des animaux et aux conditions de protection animale dans les abattoirs. Chapitre II. Annexe I :

« 5. c) Les animaux incapables de se mouvoir ne doivent pas être traînés jusqu’au lieu d’abattage mais être abattus là où ils sont couchés ou, lorsque c’est possible et que cela n’entraîne aucune souffrance inutile, transportés sur un chariot ou une plaque roulante jusqu’au local d’abattage d’urgence. »

4. Arrêté du 12 décembre 1997 relatif aux procédés d’immobilisation, d’étourdissement et de mise à mort des animaux et aux conditions de protection animale dans les abattoirs. Chapitre II. Annexe I :
« 6. b) Les animaux qui, à leur arrivée, ne sont pas acheminés directement vers le lieu d’abattage doivent pouvoir disposer d’eau potable distribuée en permanence au moyen d’équipements appropriés. Les animaux qui n’ont pas été abattus dans les douze heures qui suivent leur arrivée doivent être nourris et ultérieurement affouragés modérément à des intervalles appropriés. »

5. Arrêté du 12 décembre 1997 relatif aux procédés d’immobilisation, d’étourdissement et de mise à mort des animaux et aux conditions de protection animale dans les abattoirs. Chapitre II. Annexe I :
« 5. b) […] les animaux qui ont subi des souffrances ou des douleurs en cours de transport ou dès leur arrivée à l’abattoir ainsi que les animaux non sevrés doivent être abattus immédiatement. Si l’abattage immédiat n’est pas possible, ils doivent être séparés et abattus dans les meilleurs délais et au moins dans les deux heures qui suivent. »

6. Arrêté du 12 décembre 1997 relatif aux procédés d’immobilisation, d’étourdissement et de mise à mort des animaux et aux conditions de protection animale dans les abattoirs. Chapitre II. Annexe I :
« 4. a) […] Les appareils soumettant les animaux à des chocs électriques ne peuvent être utilisés que pour les bovins adultes et les porcs qui refusent de se déplacer, pour autant que les chocs ne durent pas plus de deux secondes, qu’ils soient convenablement espacés et que les animaux aient la place d’avancer. »

7. Arrêté du 12 décembre 1997 relatif aux procédés d’immobilisation, d’étourdissement et de mise à mort des animaux et aux conditions de protection animale dans les abattoirs. Chapitre II. Annexe I :
« 4. b) Il est interdit d’asséner des coups ou d’exercer des pressions aux endroits particulièrement sensibles. »

8. Règlement (CE) n°1/2005 relatif à la protection des animaux pendant le transport. Annexe I, Chapitre I :
« Les animaux blessés ou présentant des faiblesses physiologiques ou un état pathologique ne sont pas considérés comme aptes à être transportés ; c’est le cas en particulier si […] :

il s’agit de femelles gravides qui ont passé au moins 90 % de la période de gestation prévue ou de femelles qui ont mis bas au cours de la semaine précédente. »

9. Health, E. et al. (2017). « Animal welfare aspects in respect of the slaughter or killing of pregnant livestock animals (cattle, pigs, sheep, goats, horses) », EFSA Journal, 15(5), e04782 & EFSA, Perspectives en matière de bien-être animal lors de l’abattage d’animaux gravides.