Le 09/10/2020
Un profond mépris pour l’attente citoyenne
Jeudi minuit, la version dépouillée de la proposition de loi pour les animaux portée par le groupe Écologie Démocratie Solidarité a été enterrée en séance publique à l’Assemblée nationale. Le temps du débat, démarré à 22 h, a été réduit au minimum par des manœuvres d’obstruction parlementaire comme on pouvait malheureusement s’y attendre. Le temps imparti n’a même pas permis l’adoption d’un texte avant minuit.
Les sujets sur lesquels le gouvernement avait annoncé vouloir avancer par la voix de Barbara Pompili le 29 septembre dernier n’ont même pas été débattus (interdiction des animaux sauvages dans les cirques itinérants, interdiction des orques et des grands dauphins dans les delphinariums et interdiction d’élevage des visons abattus pour leur fourrure). Comme l’a souligné Cédric Villani, « toutes les ficelles ont été utilisées pour faire durer les débats. »
Pour Brigitte Gothière, cofondatrice de L214 : « Le débat a été caricatural. Quel mépris pour les citoyens ! Au lieu de chercher des terrains d’entente, l’Assemblée a offert le triste spectacle de députés déconnectés de l’attente de 89 % des citoyens. Au sein de tous les groupes parlementaires, les grandes déclarations d’intention se sont succédées, pour se dégonfler généralement à l’évocation de la moindre mesure concrète. Près d’un milliard d’animaux continueront chaque année de subir enfermement en élevage, mutilations, mort violente sans le moindre recul des pires pratiques. Nous adressons notre soutien aux parlementaires qui défendent les animaux avec sérieux, détermination et conviction.
À l’approche des prochaines échéances électorales, les responsables politiques ne peuvent plus continuer d’ignorer la demande sociétale croissante pour une véritable prise en compte de la souffrance animale. »
