Condition animale : pas de secrétariat d’État

Le 27/07/2020

Le gouvernement reste sourd à l’attente des Français

Le 6 juillet 2020, les nominations dans le gouvernement Jean Castex ont vu l’entrée de Julien Denormandie au ministère de l’Agriculture et de Barbara Pompili au ministère de la Transition écologique. Le 26 juillet, la nomination des secrétaires d’État n’a pas mis en place de secrétariat d’État à la condition animale. Seule une secrétaire d’État à la biodiversité est nommée – Bérangère Abba, dont le périmètre ne portera pas sur les souffrances des animaux utilisés dans la production alimentaire, utilisés pour divertir ou ceux détenus dans les laboratoires.

Pour Brigitte Gothière, cofondatrice de L214 : « Nous sommes déçus mais pas surpris. Le gouvernement est en décalage avec les attentes de 71 % des Français favorables à ce que la protection animale figure dans l’intitulé d’un ministère (IFOP, 2018). La France est en retard sur ces questions.
En Belgique, un ministère porte la condition animale dans son intitulé, distinct d’un ministère de l’agriculture fortement soumis à l’influence des lobbies. Depuis que des ministères sont en charge de la condition animale, des avancées rapides ont été réalisées comme :
– l’interdiction des cages pour les poules pondeuses,
– l’interdiction des animaux sauvages dans les cirques,
– l’interdiction des élevages de visons,
– l’interdiction de l’abattage sans étourdissement.
Plus près de nous, dans les nouveaux conseils municipaux, plusieurs dizaines d’élus se sont vu attribuer une délégation à la condition animale.

Un ministère dédié à la condition animale est une étape inéluctable et indispensable pour que les attentes des citoyens en matière de respect des animaux soient prises en compte par l’ensemble de l’exécutif. Ce remaniement démontre une fois de plus que le gouvernement reste sourd à l’attente d’un nombre croissant de citoyens qui expriment leur volonté de voir reculer les souffrances qu’endurent les animaux.

Nous poursuivrons notre mobilisation avec le référendum d’initiative partagée (RIP) pour les animaux. Les gouvernements formés sous la présidence d’Emmanuel Macron n’auront jusqu’ici pas eu le courage de prendre des mesures significatives mais il ne fait pour nous plus aucun doute que la mise en place d’un ministère de la condition animale sera un enjeu de la prochaine élection présidentielle. »