Le 30/06/2020
Un signal fort mais toujours 172 infractions non jugées
Suite à la plainte déposée par L214 en 2019 dans le cadre du procès de l’abattoir d’Alès, le tribunal judiciaire de Paris a condamné l’État à verser 4200 € à L214 pour déni de justice ce lundi 29 juin.
Pour Brigitte Gothière, cofondatrice de L214 : « Le tribunal reconnaît le déni de justice : les délais très longs de transmission du dossier pénal et d’engagement des poursuites sont condamnés. Ils ont privé L214 de possibilités d’actions juridiques.
Aujourd’hui, la procédure judiciaire à l’encontre de l’abattoir d’Alès reste sans voie de recours : nous n’avons aucun moyen de faire juger les 172 infractions laissées de côté par le procureur.
L’abattoir d’Alès s’en tire avec la poursuite de seulement 3 infractions* : quel signal pour les autres abattoirs ?
On voit clairement au travers des images que nous continuons de diffuser que les abattoirs se considèrent toujours comme des zones de non-droit, à l’abri de poursuites judiciaires autres que symboliques : les infractions concernant les procédures de mises à mort y sont nombreuses, graves, entraînant des souffrances accrues pour les animaux.
Cette reconnaissance du déni de justice est une étape importante pour les procès à venir, un signal fort envoyé aux services de la justice : les procédures qui concernent les abattoirs sont à prendre au sérieux. »
→ Lire notre communiqué de presse sur le procès de l’abattoir d’Alès
→ Revoir l’enquête sur l’abattoir d’Alès
Contacts presse :
Brigitte Gothière : 06 20 03 32 66
Barbara Boyer : 06 50 35 57 48
*Condamnation en première instance à 3 amendes de 400€. L’audience d’appel a eu lieu le 18 juin, le délibéré n’est pas encore connu.