Nouvelle avancée de Carrefour contre l’élevage des poules en cage

Communiqué de presse L214 - Éthique & Animaux

Carrefour s’engage sur ses marques de distributeur

Le groupe de supermarchés Carrefour vient de s’engager à ne plus utiliser d’œufs de poules élevées en cage dans la préparation des produits de ses marques de distributeur d’ici 2025.

Après s’être engagé à ne plus commercialiser d’œufs de poules élevées en cage d’ici à 2025 au sein de ses supermarchés, Carrefour va plus loin et s’engage sur les produits transformés de ses marques de distributeur. Cela concerne les marques Carrefour, Filière Qualité Carrefour, Reflets de France ainsi que la gamme de « produits blancs ». Sous l’impulsion des consommateurs, désireux de plus d’éthique dans leurs assiettes, les produits Carrefour rejoignent ainsi le rang d’autres acteurs majeurs de l’agroalimentaire ayant décidé de se détourner de l’une des pires formes d’élevage. Aldi, Lidl, Leclerc, Casino, Unilever, Nestlé ou encore Danone se sont en effet déjà engagés à ne plus utiliser d’œufs de poules élevées en cage dans l’élaboration de leurs produits. L’engagement de Carrefour répond aux attentes d’une opinion publique largement favorable à l’interdiction de l’élevage en cage des poules pondeuses (90 % des Français, YouGov 2018) et constitue un pas de plus vers la fin de l’élevage en cage.

→ Liste des entreprises engagées en France


Malgré la demande croissante d’œufs hors cage, le premier producteur d’œufs français, le groupe Avril, refuse toujours de s’engager sur la question.
Pourtant, plusieurs enquêtes accablantes tournées dans des élevages fournisseurs du groupe Avril ont été dévoilées ces dernières années par l’association L214. La plus récente, diffusée au printemps dernier, témoignait une fois de plus du calvaire des poules pondeuses élevées en cage.

→ Voir les enquêtes menées par L214


Le groupe Avril représente 25 % des œufs vendus en France, que ce soit directement au consommateur ou bien aux entreprises, sous forme d’ovoproduits.
Ce géant de la production d’œufs n’a toujours pas pris d’engagement complet à bannir l’élevage en cage, malgré la demande croissante des consommateurs et des fabricants. Une pétition à destination du groupe Avril a d’ores et déjà réuni plus de 65 000 signatures.

→ Pétition de L214 à destination du groupe Avril

Pour Johanne Mielcarek, porte-parole de L214, « L’engagement de Carrefour à éliminer les œufs de poules en cage de ses produits est une décision cohérente et souhaitée des consommateurs : puisque ces œufs vont être bannis du rayon où ils sont vendus entiers, il n’y a aucune raison de les incorporer dans les biscuits ou dans les pâtes, où la mention du mode d’élevage n’est pas obligatoire. Le leader français de l’œuf, le groupe Avril, devrait prendre la mesure du changement et s’engager lui aussi à cesser l’élevage en cage, comme ses concurrents l’ont fait. Nous appelons son PDG, Jean-Philippe Puig, à prendre l’engagement responsable tant attendu par la société. »

Les Français favorables à une interdiction totale, le gouvernement et l’Assemblée nationale restent sourds

Aujourd’hui, 90 % des Français se montrent favorables à l’interdiction de l’élevage en cage des poules pondeuses (sondage YouGov 2018).
Plus de 140 sociétés, dont d’importants groupements de producteurs, ont d’ores et déjà abandonné l’élevage en cage. Cependant, lors du vote de la loi Alimentation le 28 mai 2018, le gouvernement et l’Assemblée nationale ont cédé aux tenants de l’élevage intensif, restant indifférents aux souffrances endurées par les poules dans les cages et aux attentes sociétales, en se cachant derrière un « plan de filière » non contraignant et peu ambitieux.

→ Voir notre communiqué de presse sur le vote de la loi Alimentation

Le groupe Avril, premier producteur français, refuse toujours de s’engager

Le groupe Avril représente 25 % des œufs vendus dans notre pays, soit 3,5 milliards d’œufs par an, qu’ils le soient sous forme entière directement au consommateur ou bien sous forme transformée dans des gâteaux, plats préparés, ou encore en restauration collective – on parle dans ce cas d’ovoproduits. Malgré le fait que les citoyens se soient exprimés massivement contre l’élevage en cage et que des dizaines de leaders de l’agroalimentaire se soient fermement engagés, le groupe Avril ne s’est engagé que sur sa marque Matines et refuse d’abandonner l’élevage en cage pour sa marque de vente aux professionnels, Ovoteam. En effet, il n’est pas obligatoire d’indiquer dans les produits transformés la méthode d’élevage pratiquée, contrairement aux œufs vendus entiers. Le groupe Avril profite de cette opacité de l’information pour le consommateur et continue de vendre ses œufs de poules en cage sous forme d’ovoproduits.

→ En savoir plus sur notre campagne à destination du groupe Avril

Le rappeur Stomy Bugsy dénonce

« Je ne m’attendais pas à ça. Ce n’est pas de l’élevage. C’est l’enfer ! »

Le rappeur Stomy Bugsy a fait le buzz (5 millions de vues) en s’infiltrant dans un élevage de poules en cage dans le nord de la France aux côtés de l’association DXE. Il y montre les conditions de vie insalubres des poules, et dénonce le fait que ces œufs se retrouvent sous forme cachée dans nos gâteaux et plats préparés, sans aucune obligation de mentionner le type d’élevage. Chaque année en France, des dizaines de millions d’oiseaux subissent ce calvaire avant d’être envoyés à l’abattoir.

→ Voir la vidéo de Stomy Bugsy

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