Poulets de chair : Columbus Café & Co et Saint-Jean s’engagent sur 100 % d’élevage en plein air

L’amorce d’un mouvement similaire à celui pour la fin des poules en cage

La chaîne de restauration Columbus Café & Co et le fabricant de produits à base de pâtes fraîches Saint-Jean viennent d’annoncer qu’ils s’engagent à s’approvisionner uniquement auprès d’élevages en plein air pour la totalité de leurs volailles d’ici 2026. Les conditions d’élevage et d’abattage des poulets répondront par ailleurs aux critères du European Chicken Commitment, une demande portée par une trentaine d’associations en Europe dont L214.

Plusieurs entreprises de renom telles que Nestlé, Danone, Unilever, Dr Oetker, Prêt à Manger, Marks & Spencer ou encore le groupe Elior se sont déjà engagées à répondre aux critères du European Chicken Commitment sur le périmètre européen, notamment grâce aux sollicitations de la coalition d’associations internationale Open Wing Alliance dont L214 est l’un des représentants en France.

Columbus Café et Saint-Jean vont donc plus loin, en optant pour une politique d’achat de viande de poulet provenant exclusivement d’élevages plein air, en plus des critères d’amélioration du European Chicken Commitment.

Pour Johanne Mielcarek, porte-parole de L214,
« Après les œufs de poules en cage, les entreprises commencent également à se détourner des pires pratiques concernant les poulets de chair. Elles répondent ainsi à la demande des citoyens, majoritairement favorables à de meilleures conditions d’élevage et d’abattage des poulets de chair. Les engagements de Columbus Café & Co et de Saint-Jean, ainsi que ceux pris auparavant par Nestlé, Danone, Unilever ou Elior dessinent les prémices d’une transition nécessaire vers des pratiques moins préjudiciables pour les poulets. »

Contacts presse :
Brian Mordasini : 06 21 79 46 31
Johanne Mielcarek : 06 02 37 02 60
Brigitte Gothière : 06 20 03 32 66

Enquêtes dans l’enfer des élevages standard de poulets de chair

L214 a révélé les conditions d’élevage de plusieurs exploitations standard de poulets de chair. En juin dernier, L214 a rendu publiques des images provenant d’un élevage de poulets approvisionnant la marque Maître Coq. Les images, montrant les conditions de vie effroyables de ces poulets, ont été relayées par la plupart des grands médias nationaux. En septembre 2017, L214 dévoilait sur le plateau de l’émission Quotidien, une enquête filmée dans une exploitation en contrat avec le groupe Doux, et dans un abattoir du même groupe, montrant des pratiques d’élevage tout aussi préoccupantes ainsi que des méthodes d’abattage brutales et douloureuses pour les poulets. Ces images témoignent de la nécessité d’améliorer la condition des poulets de chair en France.

→ Voir les images de l’enquête Maître Coq

→ Voir les images de l’enquête Doux

Des conditions de vie déplorables

En France, 800 millions de poulets sont élevés et abattus chaque année pour leur chair et plus de 80 % d’entre eux sont enfermés toute leur vie en bâtiment, sans accès à l’extérieur. Ils doivent également cohabiter dans une promiscuité extrême. Les densités atteignent 22 oiseaux par mètre carré dans les élevages standard, soit moins d’une feuille A4 d’espace par poulet.

Les races de poulets sont sélectionnées afin que ces animaux prennent du poids le plus rapidement possible. Leurs muscles grossissent plus rapidement que leurs autres organes et leurs pattes, provoquant ainsi des problèmes cardiaques, respiratoires et des boiteries. Il arrive que certains poulets ne soient même plus capables de se déplacer pour atteindre l’eau et la nourriture et qu’ils agonisent lentement avant de mourir de faim ou de soif.

Au bout de 35 jours, les poulets sont considérés comme suffisamment gros pour que leur abattage soit rentable. Cette espérance de vie en élevage ne cesse de diminuer alors que l’espérance de vie naturelle des poulets est estimée à plus de 8 ans.

Les poulets sont alors amenés à l’abattoir où ils seront suspendus par les pattes encore conscients, ce qui est très douloureux pour eux et provoque souvent des fractures, leur tête est ensuite plongée dans un bain d’eau électrifié pour les étourdir avant la saignée. À cause de l’efficacité aléatoire de cette méthode, certains poulets sont mal étourdis voire complètement conscients au moment de la saignée.

→ En savoir plus sur l’élevage et l’abattage des poulets de chair

→ Lire notre rapport sur l’élevage de masse des poulets de chair

Les Français opposés à l’élevage intensif des poulets de chair

Un sondage Ifop de juin 2018 indique qu’une large majorité de Français est opposée aux pratiques d’élevage et d’abattage standard des poulets de chair.

Plus de 9 Français sur 10 affirment ainsi être opposés à l’élevage intensif et à l’enfermement à vie des poulets de chair en bâtiment. 84 % se déclarent contre la méthode d’abattage par bain d’eau électrifié, méthode la plus répandue en France à ce jour.

Autre chiffre notable, 66 % des Français se disent prêts à remplacer une partie de leur consommation de viande de poulet par des alternatives végétales.

→ Lire le sondage complet

Contacts presse :
Brian Mordasini : 06 21 79 46 31
Johanne Mielcarek : 06 02 37 02 60
Brigitte Gothière : 06 20 03 32 66