Aqualande, leader européen de la production de truites
Le groupe Aqualande, basé dans les Landes, est le principal producteur français de truites, et également le plus gros producteur européen. Il représente à lui seul 75 % de la production française de truites fumées. Au total, 450 millions d’œufs embryonnés de truites sont commercialisés par le groupe dans le monde entier chaque année (1er producteur mondial). Aqualande est détenu maintenant à 50 % par Labeyrie Fine Foods.
La pisciculture, une production de masse
Loin d’être anecdotique, la production de truites concerne encore plus d’individus que l’élevage de la plupart des animaux terrestres. La consommation française de truites est actuellement en pleine croissance.
Au sein de l’Union européenne, le nombre de truites élevées avoisine le milliard d’individus et en nombre d’animaux concernés, elles sont la deuxième espèce la plus élevée après les poulets de chair. Par ailleurs, la France est le 4e plus gros producteur de truites après la Norvège, le Danemark et l’Italie. Elle représente ainsi plus de 18 % de la production de truites de l’UE, soit environ 180 millions d’individus chaque année.
En France, la consommation de truites connaît une hausse particulièrement importante ces dernières années, avec l’arrivée de nouveaux formats de consommation tels que la truite fumée, les œufs de truite, ou les pavés et darnes de truite fraîche, très similaires au saumon, et moins coûteux que celui-ci. Entre 2011 et 2016, la consommation française de truite fumée a ainsi augmenté de 73 %, et celle de truite fraîche de 53 %.
Aucune réglementation spécifique
Selon un sondage commandé cette année par Eurogroup for Animals et le CIWF, 79 % des Européens souhaitent que les poissons d’élevage bénéficient d’une protection similaire à celle des autres animaux d’élevage. Pourtant, aucune réglementation spécifique ne les protège à l’heure actuelle.
La souffrance des poissons, un fait scientifique
Les récentes recherches éthologiques portant sur les poissons attestent de leur capacité à ressentir des sensations comme la douleur. Ainsi, selon l’INRA, « la plupart des espèces animales, y compris les oiseaux et les poissons, sont équipées pour détecter et réagir à des stimuli nociceptifs. Les mammifères partagent avec les humains la plupart des structures cérébrales impliquées dans la perception consciente de la douleur, y compris sa composante affective négative. Les cerveaux d’oiseaux et de poissons ont des structures homologues à celles des mammifères, qui leur permettent vraisemblablement d’éprouver consciemment la douleur. »
→ Voir l’enquête « Les poissons aussi ! »
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