L214 porte plainte et demande sa fermeture
L’association L214 dévoile ce jour de nouvelles images tournées dans un élevage d’engraissement de cochons du Tarn. Au vu des conditions de vie exécrables qu’y endurent les cochons, L214 porte plainte pour maltraitance contre l’élevage et demande sa fermeture.
Les images, tournées en février 2018, révèlent un état d’hygiène inadmissible : saleté recouvrant les murs, les plafonds et les fenêtres, murs délabrés, rats morts laissés dans les couloirs, profusion de mouches. Dans certaines parties des bâtiments, faute de nettoyage, les animaux vivent dans leurs excréments sans avoir d’espace propre et sec où s’allonger.
Par ailleurs, nombreux sont les cochons à présenter des blessures sévères aux oreilles ou sur les flancs. Ils ne sont pas isolés des autres, ce qui constitue une violation de la réglementation* et conduit à aggraver l’état d’infection de leurs plaies. Les images montrent également le bac d’équarrissage de l’élevage rempli de cochons morts.
Dans cet élevage, de type intensif (95 % des cochons en France), les cochons sont enfermés dans des bâtiments sans jamais avoir accès à l’extérieur. Ils survivent dans des enclos au sol bétonné et dans un environnement extrêmement pauvre. Du fait de la trop grande promiscuité et de l’ennui, les morsures de la queue et des oreilles sont fréquentes. Pour limiter les conséquences de ces agressions, au lieu d’adapter les conditions d’élevage, les cochons sont systématiquement mutilés (queue coupée à vif). Cette mutilation est pratiquée de façon routinière alors que c’est interdit par la réglementation*.
Pour Sébastien Arsac, directeur des enquêtes de L214 : « Le mauvais état sanitaire et le manque de soins aux animaux devraient conduire les services vétérinaires à fermer cet élevage sans délai. Au-delà de ce cas particulier, l’élevage intensif est incompatible avec une prise en considération ne serait-ce que minimale de la sensibilité des animaux. Une société évoluée ne devrait pas tolérer que des êtres sensibles soient traités de cette manière. »
Face à cette situation intolérable, L214 alerte les services vétérinaires du Tarn (DDPP – Direction départementale de la protection des populations) de l’état sanitaire de cet élevage, et déplore l’incapacité des services de l’État à détecter de telles infractions à la réglementation.
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