Intermarché ne vendra plus d’œufs de poules élevées en cage

Communiqué de presse L214 - Éthique & Animaux

La troisième chaîne de supermarchés de France, le groupement Les Mousquetaires a annoncé ce matin qu’il ne vendra plus d’œufs de poules élevées en cage dans ses magasins Intermarché et Netto en France.

Engagements en cascade de l’industrie agroalimentaire

La troisième chaîne de supermarchés de France, le groupement Les Mousquetaires a annoncé ce matin qu’il ne vendra plus d’œufs de poules élevées en cage dans ses magasins Intermarché et Netto en France. L’enseigne s’est engagée à supprimer les œufs de poules élevées en cage de sa marque propre Moisson d’ici 2020, et sur l’ensemble du rayon œufs d’ici 2025.

Ces décisions font suite aux discussions de L214 et de The Humane League, représentant une coalition d’associations de défense animale Open Wing Alliance ayant pour objectif de mettre fin à l’élevage en cage des animaux.

Cette nouvelle décision intervient deux semaines après une annonce similaire de Carrefour, premier distributeur français.

En décembre, le plus grand groupe hôtelier du monde, InterContinental Hotels Group (qui comprend les hôtels Crowne Plaza, InterContinental et Holiday Inn), ainsi que les enseignes du groupe français Accor (Sofitel, Novotel, Mercure, Ibis, HotelF1, etc.) avaient également annoncé éliminer les œufs de poules en cage de sa chaîne mondiale d’approvisionnement.

Au cours des derniers mois, le nombre de sociétés agroalimentaires ayant officialisé leur décision d’abandonner les œufs de poules en cage s’est multiplié : les discounters Aldi, Lidl et Norma, ainsi que les trois ténors de la restauration collective Sodexo, Compass et Elior (qui totalisent les trois-quarts du marché français), ont tous annoncé en finir avec les œufs de poules en cage au plus tard en 2025.

Pour David Coman-Hidy, Directeur de The Humane League,

« The Humane League applaudit l’engagement d’Intermarché à réduire la souffrance des poules pondeuses. L’annonce de l’enseigne confirme que le mouvement pour l’élimination des cages dans l’industrie de l’œuf gagne du terrain en France et ailleurs dans le monde. »

Pour Brigitte Gothière, porte-parole de L214,

« L214 se réjouit de l’engagement du groupement Les Mousquetaires, qui vient de prendre une décision majeure contribuant à la disparition, désormais certaine, de l’élevage des poules en cage en France, un système qui représente l’une des formes les plus extrêmes de maltraitance animale à grande échelle. Les nombreux engagements pris dans ce sens par des enseignes du secteur agro-alimentaire au cours des dernières semaines sonnent le glas d’un mode d’élevage légal, mais cruel. »

Les marques Amora, Lesieur, Lu, Barilla, Saint Michel, Michel & Augustin ou encore les enseignes McDonald’s, Subway ou les supermarchés Atac comptent parmi les autres sociétés ayant pris position contre les œufs de poules en cage.

68% de poules en cages en France, un chiffre appelé à chuter

En France, 68% des poules sont aujourd’hui maintenues dans des cages, n’ayant chacune pour surface disponible que l’équivalent d’une feuille de papier A4. De nombreuses études scientifiques ont mis en évidence les sévères privations comportementales et la souffrance des poules associées à ce mode d’élevage. Ce chiffre devrait chuter dans les années à venir suite aux engagements des entreprises du secteur alimentaire.

Au cours des dernières années, L214 a révélé plusieurs enquêtes montrant les conditions de vie des poules dans les élevages en cage en France. La dernière vidéo de l’association montrait, en mai 2016, l’état déplorable de 200 000 poules dans un élevage approvisionnant plusieurs enseignes de la grande distribution sous la marque Matines. Le scandale public avait conduit Matines à procéder au retrait de 2 millions d’œufs des rayons de supermarchés.

→ voir la dernière vidéo d’enquête (Matines)

→ banque d’images L214 libres d’utilisation