Réouverture de l’abattoir d’Alès

Le 10/12/2015

L214 demande une vraie transparence

L’abattoir d’Alès rouvre ses portes en toute discrétion. Dans une lettre envoyée ce jour à la mairie d’Alès, L214 demande de pouvoir filmer et rendre publiques les nouvelles pratiques de l’abattoir.

La réouverture de l’abattoir n’est pas une surprise : la pression des filières a été forte après la fermeture décidée rapidement par Max Roustan, maire d’Alès, lui-même ému par les images des souffrances causées aux animaux.

Les vidéos révélées par L214 ont permis de montrer le fossé existant entre les discours rassurants et la réalité insupportable.
Tous les abattoirs, y compris celui d’Alès, mettent en avant le respect des normes de protection des animaux et la présence des services vétérinaires tout en refusant les observateurs extérieurs. L214 avait ainsi reçu une lettre signée par le maire d’Alès en juin 2015 faisant suite à une demande visite :
« L’abattoir municipal d’Alès a à coeur de respecter de façon rigoureuse les dispositifs limitant au maximum la souffrance des animaux, sous le contrôle strict et quotidien des services de l’État.
Bien qu’étant une structure publique, cet établissement ne peut être visité couramment par des organismes extérieurs. Je ne peux donc accéder à votre demande.
 »
Dans les prochains jours, l’abattoir tournera à nouveau à plein régime. Mais avec quels changements ? Quelles garanties ? Quelle transparence ?

Les méthodes actuelles d’abattage autorisées sont connues et leur violence est manifeste. Le pistolet à tige perforante fracasse le crâne des bovins et des chevaux, avec une précision et une efficacité relative. Le dioxyde de carbone est un gaz asphyxiant reconnu comme aversif et douloureux pour les cochons. Quant à l’abattage sans étourdissement, l’Ordre national des vétérinaires le condamne formellement pour les souffrances aigües qu’il entraîne sans exception.

À Alès, l’incompétence du personnel et les infractions réglementaires ont surajouté une souffrance à celle inhérente aux méthodes d’abattage légales et ayant lieu partout.

L214 demande une véritable transparence, afin de constater la réalité des changements annoncés à l’abattoir d’Alès et de permettre au public d’avoir une image objective et fiable de ce que vivent les animaux avant d’être transformés en viande. C’est pourquoi l’association demande au maire d’Alès d’autoriser L214 à filmer les pratiques de l’abattoir en fonctionnement, afin de les diffuser.

→ Dossier Abattoir Alès, les vidéos

Contacts presse :
Brigitte Gothière : 06 20 03 32 66
Sébastien Arsac : 06 17 42 96 84