Paris, 13 juin : Marche pour la fermeture des abattoirs

Le 10/06/2015

Une revendication internationale de plus en plus forte

Samedi 13 juin, dans plusieurs pays du monde, des milliers de personnes revendiqueront dans la rue l’abolition de l’élevage, de la pêche et de l’abattage des animaux pour la consommation.

À Paris, cette quatrième édition de la Marche pour la fermeture des abattoirs partira de la place de la République à 14h.

Ponctuée de plusieurs « die-ins » sur fond sonore rappelant les mises à mort dans les abattoirs et sur les ponts des bateaux, rythmée par des slogans appelant à la fin de l’exploitation des animaux, la marche s’achèvera sur des prises de parole place de la République.

« Il est plus que temps de prendre réellement au sérieux la sensibilité des animaux et d’en tirer les conclusions pratiques qui s’imposent en abolissant l’élevage, la pêche et les abattoirs. Nous souhaitons progresser vers un monde sans exploitation où l’on considérerait les animaux comme des habitants de la Terre au même titre que nous et non comme des machines à produire. », déclare Brigitte Gothière, porte-parole de l’association L214.

L’année dernière, la marche pour la fermeture des abattoirs rassemblait à Paris 1300 personnes, une mobilisation qui grandit d’année en année. Des marches similaires ont lieu entre autres à Londres, Los Angeles, Sydney, Istanbul, Bruxelles, Berlin, Cassel, Toronto et Montréal.

→ Site internet, photos et vidéos de l’édition 2014

En parallèle, de 12h à 19h, un village associatif, la Vegan Place, permettra de découvrir la cuisine végétale, de déguster des produits, d’échanger et de s’informer.

Marche de Paris : le samedi 13 juin 2015, place de la République, de 12h à 19h. Manifestation de 14h à 16h30, départ place de la République, passage par le bd Saint Martin, la rue Montorgueil, la rue de Beaubourg, la rue des Archives, arrivée place la République vers 16h30.

Contacts presse :
Brigitte Gothière : 06 20 03 32 66
Bérénice Riaux : 06 37 12 61 16

Animaux : un nouveau statut sans conséquence dans la pratique

Le 28 janvier 2015, les animaux ont été reconnus “êtres doués de sensibilité” par l’Assemblée nationale. Cette modification du Code civil français est symptomatique d’une considération croissante pour les animaux, d’une recherche de cohérence vis-à-vis de ceux qu’on se refuse désormais à classer comme des choses.

Cette reconnaissance juridique n’a pour l’heure, pas de conséquences pratiques sur le traitement des animaux. Ils sont toujours exploités et soumis aux mêmes traitements cruels.

La Marche pour la fermeture des abattoirs dénonce les atrocités que subissent quotidiennement les animaux, notamment dans les élevages, les abattoirs et sur les bateaux de pêche. Elle symbolise aussi l’espoir d’une prise de conscience collective qui nous mènera vers un monde où les êtres humains n’exploiteront plus les animaux et les traiteront comme des co-habitants de notre planète.

→ Comprendre la démarche de la fermeture des abattoirs

La face cachée de la viande, du lait et des œufs

Viande, oeufs et lait confondus, le nombre d’animaux terrestres tués pour la consommation s’élève à plus de 60 milliards chaque année dans le monde. On évalue à plus de 1 000 milliards le nombre de poissons pêchés par an.

Les conditions d’élevage, de transport, d’abattage et de pêche sont généralement ignobles.

L’élevage — intensif dans la grande majorité des cas – implique mutilations, privation de liberté, promiscuité, morts prématurées. Transports sur de longues distances quelles que soient les conditions climatiques. Mises à mort à la chaîne, avec ou sans étourdissement, mais toujours dans la terreur. Longue agonie des poissons, piégés dans des filets, transpercés par un hameçon, suffocant sur le pont d’un navire ou écorchés à vif.

→ Vidéos d’abattages

→ En savoir plus sur l’élevage en France

Ne pas maltraiter et tuer sans nécessité ?

« On ne doit pas maltraiter ou tuer des animaux sans nécessité » : partout dans le monde, ce précepte fait partie de la morale commune.

Pourtant, notre société maltraite et tue les animaux. Elle le fait sans nécessité : on peut vivre sans tuer. Les produits d’origine animale ne sont pas nécessaires à notre santé : la plus grande association de nutritionnistes au monde, l’Association Américaine de Diététique (ADA – 70 000 professionnels de santé), établit par exemple que les régimes végétariens (y compris le végétalisme) menés de façon appropriée sont bons pour la santé, adéquats sur le plan nutritionnel et bénéfiques pour la prévention et le traitement de certaines maladies. En France et dans plusieurs pays du monde, le nombre de végétariens et de véganes ne cesse de grandir.

→ Consulter l’avis de l’Association de Diététique Américaine