À Captieux (33) : le rugby oui, la corrida non !

Ce dimanche 2 juin, à l’appel de l’association L214 soutenue par le CRAC Europe, une manifestation d’opposition à la corrida se tiendra sur la commune de Captieux en Gironde. Cette mobilisation fait suite à l’organisation par l’association Renouveau et Tradition d’une feria autour d’un tournoi de rugby le samedi et d’une corrida le dimanche.

La corrida mettra en scène la mise à mort de 6 jeunes taureaux par des matadors amateurs. Le droit reconnaît actuellement que ces actes s’apparentent à des sévices graves ou à des actes de cruauté mais autorisent ces mises à mort en raison de leur caractère traditionnel.

Captieux : manifestation contre les corridas

« Il est aujourd’hui reconnu que les animaux tels que les bovins sont sensibles à la souffrance et la douleur. L’agonie des taureaux au cours des corridas n’est à l’évidence pas compatible avec un comportement éthique envers les animaux. Le rugby oui, la corrida non. » déclare Laurent Goulefer, porte-parole de l’association L214.

Le maire, M. Georges BERNARD, a tenté d’interdire la manifestation en prenant un arrêté municipal. L’association L214 a saisi le Tribunal administratif de Bordeaux en déposant un référé en urgence. Le maire a alors annulé son arrêté et un parcours a été négocié entre les services de l’État, de la gendarmerie, de la commune et de L214.

Quoi : Manifestation d’opposition à la mise à mort de taureaux pour le spectacle
Où : Commune de Captieux (en Gironde à 30 km au sud de Langon)
Quand : Dimanche 2 juin, 14h30, départ Zone industrielle, plate-forme de l’ex gare
.

Voir des photos prises par Jean-Marc Montegnies d’Animaux en Péril au cours des dernières corrida d’Alès (30)
Voir la vidéo réalisée par Jérôme Lescure images de la corrida d’Alès (30)

Contact presse :
Laurent Goulefer 06 51 53 86 04
Sébastien Arsac : 06 17 42 96 84

Corrida : reconnu comme sévices graves ou acte de cruauté par le droit

L’article 521-1 du code pénal stipule : « Le fait, publiquement ou non, d’exercer des sévices graves, ou de nature sexuelle, ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique, ou apprivoisé, ou tenu en captivité, est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende. »

L’alinéa 7 de cet article accorde une dérogation aux corridas : « Les dispositions du présent article ne sont pas applicables aux courses de taureaux lorsqu’une tradition locale ininterrompue peut être invoquée. Elles ne sont pas non plus applicables aux combats de coqs dans les localités où une tradition ininterrompue peut être établie. »

L’argument de la tradition est un sophisme

Un sophisme, ou argumentation à la logique fallacieuse, est un raisonnement qui cherche à apparaître comme rigoureux mais qui en réalité n’est pas valide au sens de la logique. Ainsi, l’évocation de la tradition comme justification est répertoriée dans la liste des sophismes au nom de Argumentum ad antiquitatem.

Si la corrida peut apporter des plaisirs aux acteurs et spectateurs du spectacle, elle ne peut justifier la souffrance et la mise à mort violente d’animaux. Le débat éthique doit s’appuyer sur une réflexion logique et rigoureuse au delà des justifications fallacieuses avancées pour préserver des plaisirs égocentriques.

Sophisme sur wikipedia