Selon les chiffres de la Commission européenne publiés ce mardi, plus d’un produit au boeuf sur huit (13,3 %) en France contient de la viande de cheval.
Fraude à la viande de cheval, antibiorésistance, animaux-machines : le niveau de dégâts causés par l’industrie de la viande appelle des réformes urgentes que ni la France, ni l’Europe, n’ont eu la volonté d’entamer jusqu’à présent.
L’association L214 s’oppose à la stratégie qui consiste à chercher à tout prix à rétablir la confiance des consommateurs dans la viande. L’association de protection animale demande aux représentants du gouvernement de reconnaître plutôt la gravité des conséquences de la viande pour les humains, les animaux et la planète et d’en tirer les mesures qui s’imposent pour faire passer l’intérêt général avant celui des industriels : réduire les productions animales et en freiner la consommation.
Pour Brigitte Gothière, porte-parole de L214 : « Chaque fois qu’ils évoquent leur volonté d' »apaiser les consommateurs », nos représentants politiques trahissent leur intention de maintenir le système industriel en place. Pendant ce temps, la nécessité de réformer l’élevage ou modifier les habitudes alimentaires reste absente de leurs discours. »
C’est la position que L214 défendra le 23 mai prochain au Sénat à l’occasion de son audition par la Mission commune d’information sur la filière viande, mise en place suite au scandale de la viande de cheval le 27 mars dernier.