Intervention dans un supermarché & marche vers le ministère de l’Agriculture
Appelant le public à les soutenir, ces lapins remettront une cage symbolique à la direction du supermarché du Simply Market de la rue Dupleix puis se rendront en caddie au ministère de l’Agriculture pour exprimer leur colère face aux inadmissibles conditions de vie imposées à plus de 40 millions de leurs congénères.
Big Bunny s’insurge : « Avant d’être transformés en viande, on impose aux lapins une vie courte dans des cages au sol grillagé, basses, exigües, bondées, sans accès à l’extérieur. On nous gave d’antibiotiques pour tenir le coup dans ces conditions, ce qui n’empêche pas un taux de mortalité supérieur à 25% ! Nous demandons l’interdiction des cages. »
Messages publicitaires trompeurs
Les messages publicitaires de la filière omettent de signaler les conditions d’élevage des lapins. Ils omettent de signaler l’usage massif d’antibiotiques. Ils omettent de signaler les conséquences de ce type d’élevage pour l’environnement.
L214 et ses lapins géants feront signer des cartes pétitions destinées à faire prendre conscience au public de son pouvoir de décision et les remettront ensuite la direction d’un supermarché accompagnées d’un dossier, d’images d’élevage et d’un lapin en cage.
Lire Dossier sur l’élevage cunicole
Le quotidien des animaux
En France, l’élevage professionnel des lapins est de type intensif hors sol à près de 100%. Chaque année 40 millions de lapins tués pour leur viande vivent dans des cages de batterie au sol grillagé, source d’inconfort et de blessures aux pattes. Il leur est impossible de se dresser, bondir, fouiner, ronger, se cacher… En phase d’engraissement, le moindre déplacement dérange les autres lapins.
Trois ans d’enquêtes filmées montrent que la situation n’a pas évolué, les dernières images datent d’août 2010.
Lire La vie des lapins en élevage
Antibiotiques à profusion
A cause du système d’élevage concentrationnaire, les lapins sont en effet les animaux les plus exposés à l’antibiothérapie d’après les rapports successifs de l’Agence nationale du médicament vétérinaire. Alors que l’antibiorésistance constitue un problème majeur de santé publique, on continue à utiliser les antibiotiques à titre préventif dans les élevages.
Lire Les antibiotiques, c’est automatique
Aux antipodes du développement durable
Gourmands en énergie fossile, fortement dépendants des intrants issus de l’industrie agroalimentaire, et source de rejets concentrés d’effluents, les élevages cunicoles ne répondent pas aux objectifs de durabilité fixés par la loi d’orientation agricole votée en juillet 1999.
Lire Environnement et élevage cunicole
Se faire entendre du ministère de l’Agriculture
Au terme d’un parcours en caddie dans les rues de Paris, L214 et ses lapins géants interpelleront le ministère sous ses fenêtres. Les engagements creux, ça suffit ! Après 2 ans d’échanges de courrier, ils attendent l’interdiction des cages.
Un rapport de l’EFSA accablant
Bien que le résumé soit timide au regard du rapport, le groupe scientifique souligne des taux de mortalité et de morbidité chez les lapins d’élevage nettement supérieurs à ceux des autres espèces d’élevage, en raison notamment des pathologies entériques et respiratoires et de problèmes liés à la reproduction. Ainsi, la longévité des lapins reproduteurs est très courte avec un taux de remplacement annuel souvent supérieur à 100%. Les cages sont fortement mises en cause dans ce rapport.
Lire L’avis du groupe scientifique
Des négociations qui s’enlisent depuis 4 ans
A la différence d’autres espèces, aucune réglementation spécifique ne protège les lapins élevés pour leur chair. Au niveau européen, les projets de règlementation se succèdent et s’édulcorent. La version la plus récente est une copie des pratiques d’élevage les plus répandues, les plus intensives. Un scénario qui rappelle la directive pour les poulets de chair qui après avoir été vidée de son contenu pérennise l’élevage intensif.
Lire notre courrier au ministère
Contact presse :
Sébastien Arsac : 06 17 42 96 84
Brigitte Gothière : 06 20 03 32 66