En France, près de 50% des importations de viandes et produits transformés de porc proviennent d’Espagne.
L’Espagne est soumise, comme la France, aux lois communautaires de protection des animaux. Les images d’Igualdad Animal ressemblent bien souvent à toutes celles d’Europe.
A cette occasion, L214 propose aussi de nouvelles images tournées en juin 2010 en Bretagne. Dans ces élevages aux normes « bien-être » 2013, la vie des cochons n’est toujours pas rose : truies sur caillebotis sans accès à l’extérieur de toute leur vie, environnement dénué de tout aménagement, truies en maternité immobilisées en stalle.
Images espagnoles (2007 à 2010) Vidéos Photos |
Images françaises (2007-2008, 2010) Images 2007-2008 Images 2010 |
Enquête en Espagne
Ce travail d’envergure constitue la plus grande enquête sur l’exploitation animale jamais réalisée en Espagne. Grâce à un gros travail d’organisation, soixante militants d’Igualdad Animal ont pénétré dans un total de 172 élevages de porcs, situés dans les communautés autonomes d’Andalousie, Aragon, Murcie, Navarre, Pays Basque et Valence.
97,1% des élevages visités (167 sur 172) ont été choisis au hasard, de façon à obtenir un échantillonnage de documents qui soit représentatif, de la réalité du secteur. Les autres élevages visités ont été choisis précisément parce qu’ils avaient reçu un ou plusieurs prix « Porc d’Or » remis par l’Institut de Recherche et Technologie Agroalimentaire (IRTA), le Ministère de l’Environnement, du Milieu Rural et Marin, aux élevages qu’ils considèrent exemplaires.
Igualdad Animal a filmé, entre autres, comment des employés des élevages tuent de façon routinière une partie des porcs en les frappant contre le sol, leur donnent des coups de pieds, leur introduisent les doigts dans les yeux pour les obliger à se lever et à avancer. Ils ont été les témoins incontestables de scènes de cannibalisme (aussi bien dans les élevages écologiques, extensifs ou intensifs) ainsi que de l’agonie à laquelle sont condamnés les animaux malades, donc non rentables, parfois entassés encore vivants dans les conteneurs de cadavres. Les caméras ont enregistré des mères donnant naissance à leurs petits au milieu des excréments, des porcelets agonisant dans ces excréments, des porcs dévorant les petits, ainsi que des animaux atteints de troubles psychologiques dus au confinement, qui mordaient les barreaux et frappaient de façon répétée leur tête contre leur cage, tentant désespérément d’en sortir.
Suite à cette grande enquête, Igualdad Animal diffuse une sélection de deux mille six cent photographies en haute résolution – sur les plus de vingt cinq mille images prises – ainsi qu’un documentaire vidéo de cinquante minutes qui résume près de deux cents heures de film, pour la plupart en haute définition. Igualdad Animal a inclus le témoignage et l’opinion scientifique d’un vétérinaire qui analyse et commente quelques scènes, ainsi que des interviews de militants qui ont participé à l’enquête. L’association a également publié un rapport sur cette enquête.
Dossier d’Igualdad Animal (Espagne) : GranjasdeCerdos.org
Enquête en France
Les élevages français n’ont rien à envier aux élevages espagnols. Les réglementations sont aujourd’hui européennes et les pratiques sont partout les mêmes.
En France, une enquête réalisée en juin 2010, s’est intéressée aux normes 2013 qui exigent que les truies soient élevées en groupe. Des élevages où ces normes sont déjà en place ont été visités. Amélioration réelle mais modeste pour les truies qui peuvent maintenant entrer en contact direct avec leurs congénères et qui ont la possibilité de se déplacer dans des box au lieu d’être enfermée dans des cages si petites qu’elles ne peuvent que se tenir debout ou allongées… quand l’éleveur ne les bloque pas.
En maternité et pendant la période autour de l’insémination, les truies sont toujours placés dans des stalles individuelles, entravant tout rapports sociaux, notamment les interactions mère-petits.
Dossier de L214 (France) : L214.com/cochons
Maltraitance structurelle
L’élevage intensif des porcs conduit à des maltraitances structurelles inévitables. Leurs besoins de contact (mères-petits, vie en harde), leurs besoins de marcher, leurs besoins de fouir, leurs besoins de faire des nids sont impossibles à combler notamment en élevage intensif.
De plus, les adaptations de force pour les maintenir en élevage conduisent à de grandes souffrances, notamment au moment du meulage des dents, de la coupe des queues sans parler de la castration à vif des jeunes mâles.
Par ailleurs, la législation a laissé dans le flou les mises à mort dans les bâtiments d’élevage et certains animaux y agonisent lentement.
Nous avons une responsabilité collective au sort des animaux. D’après l’article L214 du code rural, ce type d’élevage est interdit. Comment se fait-il que ce soit le mode d’élevage majoritaire en France ?
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En Espagne : Igualdad Animal
Sharon Nunez | International spokesperson
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En France : L214
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