Poissons

L’aquaculture, la pire solution

Pendant longtemps, l’aquaculture a accru la demande de produits de la pêche. Les poissons d’élevage les plus prisés sont des carnivores (saumon, daurade, bar, truite, turbot…) nourris avec des farines et huiles de « poissons fourrage » (anchois, sardines, merlans bleus…). Le développement des élevages a ainsi favorisé la surexploitation des stocks de ces poissons de moindre valeur. Et tout ça aux dépens des oiseaux, phoques et poissons carnivores qui disparaissent des zones surexploitées par manque de nourriture.

Depuis quelques années, les fabricants d’aliments pour poissons d’élevage utilisent des déchets (issus de la découpe) autrefois jetés et incorporent une part de plus en plus grande de végétaux dans leurs aliments (soja, blé, tournesol…).

Pisciculture : un océan de souffrance animale

Si la production de l’aquaculture a pu augmenter si rapidement, c’est parce qu’il s’agit d’élevage intensif, qui impose des conditions de vie insoutenables aux animaux. 

Les poissons sont entassés dans des cages ou bassins immergés, à des densités très fortes favorisant le stress et la propagation de maladies. Nombre de poissons présentent des blessures aux nageoires ou à la queue, ou des maladies des yeux allant jusqu’à la cécité.

Les animaux sont fréquemment infestés de parasites. Les saumons d’élevage sont en particulier victimes des poux de mer (petits crustacés) qui se nourrissent de leur chair, causant de graves blessures.

Les poissons sont affamés et privés de nourriture les jours précédant leur abattage afin de vider leurs intestins. Les méthodes d’abattage induisent dans la plupart des cas une agonie prolongée :

  • asphyxie à l’air libre ; le temps pendant lequel les poissons suffoquent est encore accru lorsqu’ils sont jetés sur de la glace, sur laquelle ils s’étouffent lentement une quinzaine de minutes avant de perdre conscience.
  • immersion dans un bain de dioxyde de carbone : l’immobilisation intervient au bout de 30 secondes, mais les poissons restent conscients pendant 4 à 9 minutes.
  • passage dans un bain électrique, ce qui n’est efficace que si l’intensité du courant est suffisante, sans quoi les poissons sont paralysés mais conscients ;
  • assommage manuel, ce qui conduit à des ratages si bien qu’une partie des poissons sont saignés en toute conscience ;
  • saignée sans étourdissement préalable : après que les branchies aient été tranchées, les poissons restent conscients 4 à 7 minutes pendant qu’ils se vident de leur sang.

Les poissons sont les animaux d’élevage les moins protégés

Il existe une recommandation du Conseil de l’Europe au sujet de la santé et du bien-être des poissons d’élevage. Mais ces lignes directrices restent des recommandations et n’ont pas de valeur légale.

L’aquaculture pose également des problèmes environnementaux et sanitaires, que vous pouvez découvrir en suivant ce lien.