Des porcelets toujours plus nombreux, qui grandissent plus vite et produisent plus de viande : dans la filière porcine, les gains de productivité obtenus semblent sans limite. Au détriment de la santé des animaux.
Une productivité sans limite
Avec la sélection génétique, les techniques d’élevage intensives, et le choix de l’alimentation, les cochons à l’engraissement grossissent toujours plus vite : ils mettent aujourd’hui 165 jours pour atteindre le poids de 100 kg1, alors qu’il en fallait 200 en 19701.
Les truies reproductrices elles, donnent naissance à 15 petits vivants par portée, contre 3 à 6 chez les cochons sauvages et 10 chez les cochons de race Piétrain3. La portée d’une truie Large White (la race plus utilisée) compte désormais 5 porcelets de plus par portée qu’en 19754.
Sur une année, les truies “produisent” ainsi en moyenne 29 porcelets contre 16 en 19705. Pour parvenir à de tels chiffres, les porcelets sont sevrés toujours plus tôt, et l’intervalle entre le sevrage et la nouvelle saillie est sans cesse réduit6. Les truies, épuisées, sont envoyées à l’abattoir à l’âge de 33 mois7.
