Dossier :
Les chiffres-clés de la souffrance animale
Élevage intensif : plus de 8 animaux sur 10 en France
Dans les publicités, on les voit gambader dans des prés. Pourtant en France, plus de 8 animaux abattus sur 1021 sont issus des élevages intensifs.
Selon leur espèce, ils sont enfermés dans des cages, entassés dans des bâtiments, des enclos, des bassins, bien souvent conçus sans règles minimales de protection animale ou avec des exigences dérisoires. Ces environnements très pauvres sont loin de répondre à leurs besoins biologiques. Une chose est sûre : ces animaux ne verront jamais le moindre brin d’herbe…
En France
sont élevés en cages22, sans aménagement ni limites de densité23.
sont élevées en bâtiment fermé sans accès à l’extérieur24, sans limites de densité25.
sont élevés en bâtiment fermé sans accès à l’extérieur, sur du béton sans paille26.
(environ) sont élevées dans des bassins fermés sans limites de densité27.
sont élevés en bâtiment fermé sans accès à l’extérieur28.
sont élevées en bâtiment fermé sans accès à l’extérieur, sans limites de densité29.
sont élevées en bâtiment fermé sans accès à l’extérieur30.
sont élevées en cages ou au sol, sans accès à l’extérieur31.
Au total, ce sont ainsi plus de 8 animaux d’élevage sur 1021 qui sont élevés en France en système dit « standard », c’est-à-dire en cages ou entassés dans des bâtiments, des enclos, des bassins, sans aucun accès à l’extérieur.
Si les textes de loi généralistes censés protéger les animaux étaient respectés, ce type d’élevage ne devrait pas exister :
Par ailleurs, des réglementations spécifiques qui fixent des standards minimaux d’élevage (densités, aménagement, etc.) n’existent que pour quelques espèces seulement (cochons, poulets, poules pondeuses et veaux). Pour toutes les autres (lapins, canards, dindes, truites, cailles, pintades, chèvres…), les conditions d’élevage sont laissées à la seule appréciation de la filière.
→En apprendre plus sur les législations de protection animale
21. Chiffres-clés de la souffrance animale
22. En France, plus de 99 % des lapins ( « presque 100 % ») sont élevés selon le modèle intensif en cage. « L’offre de lapin Label Rouge et Bio représente des volumes confidentiels (estimation à 0,1 %) avec moins d’une vingtaine de producteurs engagés dans ces deux schémas. »
Interprofession du lapin, 2017. Plan de filière lapin 2018-2022, 24 p. (p. 11).
23. En France comme en Europe, les lapins ne bénéficient d’aucune réglementation de protection animale qui définirait des standards minimaux d’élevage (densités maximales, dimensions des cages, aménagements, etc.) comme il en existe pour d’autres espèces.
21. Chiffres-clés de la souffrance animale
22. En France, plus de 99 % des lapins ( « presque 100 % ») sont élevés selon le modèle intensif en cage. « L’offre de lapin Label Rouge et Bio représente des volumes confidentiels (estimation à 0,1 %) avec moins d’une vingtaine de producteurs engagés dans ces deux schémas. »
Interprofession du lapin, 2017. Plan de filière lapin 2018-2022, 24 p. (p. 11).
23. En France comme en Europe, les lapins ne bénéficient d’aucune réglementation de protection animale qui définirait des standards minimaux d’élevage (densités maximales, dimensions des cages, aménagements, etc.) comme il en existe pour d’autres espèces.
24. En France, 97 % des dindes sont élevées enfermées sans accès à l’extérieur.
Agreste, 2010. Enquête production avicole 2008.
25. En France comme en Europe, les dindes ne bénéficient d’aucune réglementation de protection animale qui définirait des standards minimaux d’élevage (densités maximales, aménagements, etc.) comme il en existe pour d’autres espèces.
26. En France, 95 % de ces cochons sont élevés en bâtiments fermés, sur un sol bétonné et ajouré pour laisser passer leurs déjections : le caillebotis. Ils n’ont jamais accès à l’extérieur et ne disposent d’aucune litière (telle que de la paille) pour se coucher.
INAPORC (Interprofession nationale porcine). « Les trois systèmes d’élevage », leporc.com.
27. En France, la production de truites bio représente 6 % de la production nationale : 2 500 tonnes de truites bio ont été produites en 2018*, pour un total de 41 000 tonnes de truites produites**.
* Marché international de Rungis. « L’aquaculture française à la croisée des chemins », rungisinternational.com.
** CIPA (Comité interprofessionnel des produits de l’aquaculture). « Chiffres clés », poisson-aquaculture.fr.
Pour les truites standard, il n’existe aucune réglementation de protection animale définissant des standards minimaux d’élevage (densités maximales, aménagements, etc.), comme il en existe pour d’autres espèces.
28. Les poulets concernés sont les poulets standard, grand export et CCP.
Anvol (interprofession volailles de chair). « Dossier de presse », février 2024
29. En France, 70 % des pintades et chapons de pintades sont élevés en bâtiments fermés sans accès à l’extérieur (systèmes standard et CCP).
Volaille française. Les Chiffres clés 2018 de la filière avicole, 129 p. (p. 116).
Pour ces animaux, il n’existe aucune réglementation de protection animale spécifique qui fixerait des standards d’élevage minimaux (densité maximale, aménagements, etc.) comme il en existe pour d’autres espèces.
31. CNPO (Interprofession des œufs). Base de données avicole 2023.