De nos jours l’opinion publique est très largement en faveur d’une amélioration des conditions de vie, de transport et d’abattage des animaux exploités pour leur viande.
La condition animale et l’opinion publique
Les chevaux ont de plus un statut particulier. Il existe une relation de proximité avec cet animal et il est difficile de le classer en animal de boucherie. 77% des ménages français ne sont pas des acheteurs de viande de cheval, parmi eux 43% de réfractaires à la consommation de viande de cheval (1).
La filière chevaline s’interdit de faire de la publicité dans les grands médias : cela choquerait l’ensemble des consommateurs, même les consommateurs de viande de cheval qui sont les premiers à comprendre les non-consommateurs (2). L’abattage des chevaux pour la consommation humaine est choquant.
Par ailleurs, en France, deux tiers des propriétaires de chevaux refusent que ceux-ci finissent à la boucherie (3).
De plus aujourd’hui, la viande de cheval commercialisée en France provient majoritairement de chevaux de réforme des Amériques où seules les normes d’abattage doivent répondre aux mêmes exigences qu’en Europe pour entrer sur le territoire. La protection des animaux en transport et en élevage échappe en revanche au contrôle européen.
1. La filière chevaline française, Etude réalisée par Agro Associés en partenariat avec l’IFEM pour le compte de l’OFIVAL, 1999
2. Op. cit.
3. Interbev, « Production viande chevaline, chiffres clés 2006 ».