14 avril 2021 : les associations Dignité Animale, Animalter, AJAS, Animal Cross, Stéphane LAMART ont déposé un recours contentieux au tribunal administratif de Grenoble afin de demander l'annulation de l'arrêté autorisant l'exploitation, délivré le 23 octobre 2020.

Non à l'élevage intensif de veaux à Bizonnes
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    Non à l’élevage intensif de veaux à Bizonnes (Isère)

    Auteurs de la pétition : Dignité Animale, RHEA (Rassemblement Halte à l’Exploitation Animale) et L214 

    Destinataires :  Monsieur le Préfet de l’Isère, DDPP de l’Isère, Monsieur le Maire de Bizonnes et Mesdames les conseillères et Messieurs les conseillers municipaux de Bizonnes.

    À Bizonnes (Isère), commune d’environ 860 habitants, un élevage intensif de 700 veaux est actuellement en fonctionnement.

    Sur la même commune, un nouveau projet d’élevage intensif de veaux est en préparation. 

    Si ce projet est validé, 666 veaux seront engraissés pour leur viande. Plusieurs cycles d’élevage étant prévus, 1 465 veaux y seront élevés chaque année.

    Les conséquences de ce projet seraient désastreuses à plusieurs niveaux.

    Ce projet soulève des questions quant aux conditions d’élevage des animaux.

    Engraissés pour leur chair, les veaux, précocement séparés de leurs mères, arriveraient dans les bâtiments à un âge variant de 10 à 20 jours. Ils seraient élevés en bâtiments fermés pendant plus de quatre mois avant de partir à l’abattoir.

    En l’absence de leurs mères, dans ce type d’élevage, les veaux sont principalement nourris d’un lait en poudre de substitution, constitué notamment des déchets de l’industrie laitière (lactosérum), de farine végétale et d’additifs.

    Afin de répondre aux habitudes des consommateurs, ils sont volontairement anémiés pour que leur chair soit claire. 

    Cet élevage serait en totale contradiction avec l’article L214-1 du Code rural qui précise que « tout animal étant un être sensible doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce ». 

    Ce projet soulève des problèmes environnementaux.

    L’impact environnemental est conséquent : gaspillage d’eau, pollution des eaux et des sols, épandage et stockage des effluents dans un secteur classé « vulnérable aux nitrates agricoles » et proche d’espaces protégés, à 160 m de la réserve naturelle de la Tourbière du Grand Lemps, classée Natura 2000.

    Le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) alerte pourtant sur les émissions de gaz à effet de serre importantes émises par le secteur de l’élevage et demande de réduire de 90 % notre consommation de viande au niveau mondial pour préserver le climat et la planète.

    Ce projet soulève des problèmes sanitaires.

    L’élevage est également un facteur de risque pour la santé humaine. Le grand nombre d’animaux élevés en confinement, dotés d’une variabilité génétique très pauvre, et soumis à une croissance rapide, crée les conditions idéales pour l’émergence et la propagation de nouveaux pathogènes. 

    Comme les élevages intensifs sont propices à l’apparition et au développement de maladies infectieuses, les éleveurs sont contraints de distribuer des quantités importantes d’antibiotiques à leurs animaux pour prévenir et traiter les maladies. L’usage massif d’antibiotiques dans les élevages contribue grandement à l’apparition de souches bactériennes résistantes.

    Ce projet soulève également des problèmes locaux pour les riverains.

    En plus de la pollution des eaux et des sols, les émissions d’odeurs et de poussières ainsi que le bruit (ventilations, camions…) représentent de véritables nuisances pour les habitants vivant à proximité. 

    À l’heure où 88 % des Français se disent opposés à l’élevage intensif, ce projet va à l’encontre de la volonté sociétale.

    Pour toutes ces raisons, nous vous demandons de vous opposer à ce projet.

    88%
    des Français sont contre l’élevage intensif1
    87%
    des Français sont défavorables aux méthodes de production ne laissant aucun accès à l’extérieur aux animaux2

    Actualités

    • 14 avril 2021 : les associations Dignité Animale, Animalter, AJAS, Animal Cross, Stéphane LAMART ont déposé un recours contentieux au tribunal administratif de Grenoble afin de demander l’annulation de l’arrêté autorisant l’exploitation, délivré le 23 octobre 2020.
    • 23 octobre 2020 : La préfecture de l’Isère autorise l’exploitation. Consulter l’arrêté préfectoral
    • 19 août 2020 : Dignité Animale, RHEA et L214 récoltent 10 000 signatures contre le projet. (France 3 Auvergne-Rhône-Alpes)
    • Premier trimestre 2020 : Un dossier de demande d’enregistrement d’une exploitation de 666 veaux sur la commune de Bizonnes est déposé à la préfecture de l’Isère. Consulter le dossier

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