Audition de « Danielle Durant »
Résumé de « Animal Protection Trial: Sixty-three Days in Court – Undercover Agent testifies – Journalists call for the Trial to be stopped », publié sur VGT, le 17 décembre 2011
Cette dernière semaine de procès a été dominée par le témoignage de l’agent infiltré « Danielle Durant », qui se révèle être le meilleur témoin à décharge que la défense pouvait souhaiter.
Mercredi
L’audition a eu lieu dans une salle voisine et a été retransmise par vidéo dans la salle d’audience – pour éviter que la santé du témoin ne soit mise en danger, selon la juge. Ce procédé est généralement employé pour éviter à une personne victime de viol le traumatisme de se retrouver en présence de l’agresseur.
Les avocats ont protesté contre cette audition à distance, craignant que cela les gêne au moment d’interroger le témoin. En signe de soutien, des personnes ont quitté la salle, d’autres ont crié haut et fort leur indignation. Lorsque la juge s’est rendu compte de ce qu’il se passait dans la salle d’audience, elle a fait évacuer les membres du public manu militari et a levé la séance.
Jeudi
Les proches des inculpés, ainsi que les journalistes, ont été outrés de trouver la salle d’audience remplie par des cadets de la police et des élèves d’une école de commerce locale.
Après avoir rejeté plusieurs plaintes de la défense selon lesquelles, en ne permettant pas l’accès au public et en menant l’audition de l’agent infiltré en dehors de la salle d’audience, la juge n’assurait pas aux inculpés un procès équitable, celle-ci a repris l’interrogatoire du témoin dans une salle voisine.
L’audition a duré deux heures pendant lesquelles l’agent « Danielle Durant » a expliqué qu’elle avait été très proche de certains inculpés, qu’elle avait participé activement, et à tous les niveaux, aux campagnes animalists, et qu’à aucun moment il n’avait été question de mener des actions illégales. Elle a ajouté qu’elle s’était rendue à une rencontre animaliste internationale organisée aux Pays-Bas et que les participants n’y faisaient qu’échanger des informations sur les campagnes légales menées dans leurs pays respectifs.
Lorsqu’il lui a été demandé quels étaient les sujets discutés lors des réunions de l’association VGT, le témoin a répondu que les participants n’y planifiaient aucune activité illicite, mais examinaient et critiquaient les stratégies de campagnes employées – par exemple, lors d’une de ces réunions, il avait été décidé d’abandonner l’emploi de mots trop agressifs comme “meurtre” ou “guerre” dans les slogans. Elle a ensuite affirmé qu’elle avait assisté à d’innombrables manifestations et que les participants s’y montraient toujours très amicaux.
A la suite de ces deux journées d’audience, tous les médias couvrant l’affaire ont dit qu’il faudrait mettre un terme à ce procès, et le journaliste qui présente le principal journal télévisé du soir a déclaré que, d’après ce qu’il avait pu voir, la juge était incapable de le mener à bien. Même les journalistes les plus conservateurs ont écrit que le procès était un scandale. Vendredi, le ministre de la justice a demandé au Ministère public un rapport détaillé des audiences jusqu’à ce jour, et de lui indiquer comment il envisageait la suite des débats.
Les audiences, suspendues jusqu’à la dernière semaine de janvier, reprendront avec la suite du témoignage de Danielle Durant.
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