Autriche : dixième semaine du procès

Résumé de “Notes from the Animal Protection Trial – Week 10

Témoignages de trois inspecteurs membres de la commission spéciale

Il est apparu que les raids aux domiciles des militants, ainsi la détention provisoire pour certains d’entre eux, avaient été planifiés dès octobre 2007. L’association VGT était suspectée, sur la base de simples hypothèses, de servir de couverture pour des individus commettant des délits, et Martin Balluch était le principal suspect en tant que président de VGT.

Interrogés par la défense sur les résultats obtenus grâce aux tests ADN et à la géolocalisation des véhicules et des téléphones mobiles, les inspecteurs ont déclaré que les résultats avaient été consignés dans leurs rapports mais pas dans les dossiers définitifs de la police, car seuls les éléments à charge étaient considérés pertinents.

La juge a mis fin aux questions portant sur le sujet, en précisant que puisque les inculpés n’étaient pas accusés d’avoir commis des infractions mais de faire partie d’une organisation criminelle qui soutenait celles-ci par des moyens légaux, les éléments à décharge n’étaient pas pertinents.

Elle a ensuite demandé aux inspecteurs si, selon eux, ces infractions avaient été perpétrées par un individu “désorienté” sans relation avec des campagnes, des militants ou des associations animalistes ou bien par une organisation. Pour la juge, il semblerait qu’il n’existe que deux possibilités, ce qui dénote une méconnaissance de ce que sont les mouvements de protestation actuels.

L’interrogatoire a révélé des incohérences quant à la description faite de l’ALF. Dans les dossiers de la police, il est mentionné, à de nombreuses reprises, que l’ALF n’est pas une organisation, qu’il n’y a pas de membres, que c’est un “état d’esprit”. Cependant, d’autres références à l’ALF y sont utilisées pour justifier la thèse de l’existence d’une organisation criminelle.

Expertise linguistique

Un des avocats de la défense a pu apporter de nouveaux éléments mettant en cause les déclarations de l’expert linguiste Scwhweiger, entendu il y a quelques semaines. Celui-ci avait affirmé que Martin Balluch était “presque certainement” l’auteur de notes revendiquant la responsabilité de délits. Un des éléments mis en avant pour soutenir cette affirmation était que Martin Balluch employait des mots qu’il avait lui-même créé à partir d’autres mots. En tapant l’un de ces mots sur le moteur de recherche Google, l’avocat a obtenu 21 600 résultats. Il fit valoir également que ce terme apparaissait dans les dossiers de la police et, interrogé à ce sujet, l’un des inspecteurs a déclaré que ce mot était tout à fait banal. La juge a essayé, en vain, de mettre un terme à cette série de questions.

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