MISE À JOUR : L'ÉLEVAGE, SES VÉTÉRINAIRES, L'ÉTAT ET L'ABATTOIR ONT ÉTÉ CONDAMNÉS. Voir les actualités.
La face cachée du roquefort
Le roquefort est produit à partir du lait de brebis. Pour produire ce lait, les brebis doivent donner naissance à un ou deux petits chaque année. Ainsi, plus d’un million d’agneaux naissent chaque année pour la production du roquefort. En surnombre, les trois quarts d’entre eux sont envoyés dans des élevages intensifs où ils seront engraissés pour la viande.
Comme c’est le cas dans cet élevage d’Aveyron, la SARL Grimal, une des plus grosses exploitations de France. Les agneaux sont entassés dans des enclos sans accès à l’extérieur. Certains agonisent lentement dans l’élevage et meurent avant d’atteindre 4 mois, âge auquel ils sont envoyés à l’abattoir.
Une partie de ces agneaux est tuée à l’abattoir d’Arcadie Sud-Ouest, près de Rodez. Certains reçoivent des chocs électriques censés les insensibiliser et provoquer une crise cardiaque. Ici, le procédé n’est pas maîtrisé par les employés, si bien que des animaux reçoivent le choc sans être étourdis. D’autres sont égorgés à vif. Les agneaux se voient mourir les uns les autres. Beaucoup sont suspendus encore conscients sur la chaîne d’abattage.
Ces graves infractions avaient déjà été constatées dans un rapport vétérinaire en 2016. Quatre ans plus tard, rien n’a changé. Exigeons la fermeture de cet abattoir.
Roquefort
En France, chaque année, un million d’agneaux naissent dans la filière roquefort. Sans agneaux, les brebis ne produiraient pas de lait.
ENGRAISSEMENT
Les agneaux qui ne sont pas gardés pour remplacer leurs mères sont envoyés dans des élevages intensifs.
BOITERIES
Des agneaux sont malades ou blessés. Certains ont les pattes déformées et peinent à se déplacer.
Mortalité
De nombreux agneaux ne survivent pas à ces conditions de vie et meurent dans l’élevage.
égorgement à vif
Les agneaux sont transportés puis tués à l’abattoir. Ils sont soit électrocutés puis saignés, soit égorgés à vif.
Suspendus conscients
Comme l’avait déjà relevé un rapport vétérinaire de 2016, des agneaux sont suspendus encore conscients sur la chaîne d’abattage.
Un rapport vétérinaire de 2016 accablant
En 2016 déjà, les pratiques de mise à mort des animaux à l’abattoir d’Arcadie Sud-Ouest étaient désastreuses. Une inspection vétérinaire détaillée avait attesté plusieurs « non-conformités majeures ». On peut notamment lire dans le rapport que les animaux voient mourir ceux qui les précèdent en raison d’une « absence de rideau de masquage au poste de mise à mort », et qu’ils sont « systématiquement hissés conscients ». L’abattoir se voit attribuer la pire évaluation : « non-conformité majeure » pour la mise à mort des animaux !
hissés conscients »
aucune protection pour LES 3/4 des agneaux « roquefort »
Les agneaux gardés pour remplacer leur mère dans les élevages laitiers ont un accès quotidien au pâturage « en période de disponibilité d’herbe, dès que les conditions climatiques le permettent ». Mais les ¾ des agneaux qui naissent pour la production du roquefort sont envoyés dans des élevages intensifs pour y être engraissés. Ce qui représente plus de 500 000 agneaux chaque année.
Tous ceux-là vont survivre dans des conditions aussi désastreuses que celles montrées dans notre enquête puis être envoyés à l’abattoir. Aucune considération spécifique pour eux dans le cahier des charges de l’appellation d’origine « Roquefort ».
SIGNEZ LA PÉTITION
Exigeons la fermeture
immédiate de l'abattoir !
Déjà … signatures !
Merci d'avoir signé la pétition !
Mobilisons-nous massivement pour demander la fermeture de cet établissement. Nous, citoyennes et citoyens, demandons au ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, et à la préfète de l’Aveyron, Catherine Sarlandie de La Robertie, d’ordonner une fermeture administrative immédiate de l’abattoir Arcadie Sud-Ouest de Rodez.
Les agneaux tués à l’abattoir Arcadie Sud-Ouest meurent dans de grandes souffrances. En 2016, un rapport vétérinaire soulignait déjà que l’établissement présentait de graves dysfonctionnements. Quatre ans plus tard, en 2020, rien n’a changé !
Les agneaux voient mourir leurs congénères sous leurs yeux. Certains reçoivent des chocs électriques censés les insensibiliser et provoquer une crise cardiaque. Ici, le procédé n’est pas maîtrisé par les employés, si bien que des animaux reçoivent le choc sans être étourdis. D’autres sont saignés à vif sans aucun étourdissement. Beaucoup sont toujours conscients lorsqu’ils sont suspendus sur la chaîne d’abattage.
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Actualités
18.10.2023
L’abattoir est condamné : prison avec sursis et plus de 50 000 € d’amendes cumulées pour mauvais traitement envers les animaux et tromperie du consommateur.
20.09.2023
Procès de l’abattoir de Rodez au tribunal judiciaire de Rodez. L’abattoir et ses dirigeants sont poursuivis pour mauvais traitements envers les animaux et pour tromperie concernant le Label rouge sur la base de plus de 376 infractions relevées.
4.05.2023
Le tribunal administratif de Montpellier a jugé que les services de l’État étaient défaillants dans leur mission de contrôle, de sanction et de suivi en matière de protection animale : « l’absence de mesures correctives suffisantes » a contribué à « l’absence de respect de la réglementation ». Les contrôles de l’État ont été « insuffisants pour prévenir le risque de maltraitance animale alors même qu’à raison des non-conformités majeures relevées en 2016 une vigilance et un suivi particuliers s’imposaient. »
→ Lire notre communiqué de presse
14.09.2022
Le tribunal judiciaire de Rodez a rendu son jugement concernant la SARL Grimal, ses deux cogérants et les deux vétérinaires de l’élevage :
- La SARL Grimal est entièrement relaxée.
Ses deux cogérants sont également relaxés pour les délits de mauvais traitements commis sur les animaux par un professionnel et pour le délit de tromperie sur la qualité du produit, mais sont en revanche condamnés chacun à 11 000 € d’amendes, dont 5 000 € avec sursis, pour administration non conforme de médicaments vétérinaires (délit) et tenue non conforme du registre d’élevage (contravention). - Les deux vétérinaires de l’élevage sont chacun condamnés à 10 000 € d’amendes pour prescriptions et délivrance de médicaments vétérinaires sans assurer la surveillance sanitaire ou le suivi régulier des animaux (délits) et prescription de médicament vétérinaire contenant des antibiotiques d’importance critique sans avoir réalisé les examens et analyses préalables obligatoires (délit).
26.06.2020
Le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Didier Guillaume, « salue L214 d’avoir fait cette vidéo » et regrette les carences de ses propres services. Il confirme que « la suspension sera maintenue tant que les opérateurs n’auront pas corrigé les dysfonctionnements et les non-conformités. » Il déclare : « c’est assez compliqué de surveiller tout cela, nous allons mettre le paquet là-dessus. » Vraiment ?
On ne peut pas à la fois applaudir le travail des lanceurs d’alerte et dans le même temps organiser leur répression.
L214 demande le démantèlement de la cellule Déméter.
24.06.2020
Le ministre de l’Agriculture ordonne la fermeture immédiate de la chaîne d’abattage des moutons de l’abattoir Arcadie Sud-Ouest de Rodez. Pour le ministère de l’Agriculture, notre vidéo « montre des pratiques inacceptables avec des manquements graves aux règles de protection animale ».
Notre réaction : sans lanceur d’alerte, pas de réaction de l’État.
24.06.2020
L214 dévoile une nouvelle enquête sur l’industrie du Roquefort et porte plainte pour sévices graves contre l’abattoir. L214 dépose également un recours en responsabilité contre l’État.
→ Lire le communiqué de presse
→ Lire la revue de presse (plus de 120 articles)
11.05.2016
Un rapport vétérinaire constatait déjà plusieurs « non-conformités majeures »
L214 souhaite que notre société reconnaisse que les animaux ne sont pas des biens à notre disposition et que leurs intérêts méritent notre considération.