Quelques explications

Le contexte

La plupart des initiatives relayées dans cette lettre d’information préconisent un recul de l’élevage et de la pêche sur la base de deux éléments qui ont particulièrement marqué la période récente :

  • La parution en 2006 du rapport de la FAO Livestock’s long shadow qui a mis en évidence l’impact environnemental désastreux de l’élevage, en particulier son incidence sur le réchauffement climatique. D’autres publications dévoilent quant à elles l’ampleur des atteintes au monde marin imputables à la pêche.
  • Le fait que le problème de la faim dans le monde ne cesse de s’aggraver. Le nombre de personnes sous-alimentées a atteint 963 millions en décembre 2008. L’élevage porte une lourde responsabilité dans cet état de fait, en accaparant le tiers des terres arables au détriment de la production des denrées alimentaires de base.

Un regret

L214 déplore que les pétitions et le rapport 2008 évoqués dans cette lettre d’information ne mentionnent pas que les animaux sont les premières victimes de l’élevage et de la pêche. Certes, la solidarité envers les humains les plus démunis est une raison suffisante de changer nos pratiques et les politiques de nos institutions collectives. Mais les humains ne sont pas les seuls êtres sensibles de la planète et la justice est due à tous. L’habitude de raisonner comme si seuls les intérêts humains importaient est fortement ancrée dans notre culture. Elle permet de faire subir le pire aux animaux. En invoquant les seuls intérêts humains à l’appui d’une revendication, on prend le risque de conforter cette façon de penser. Surtout quand cette revendication vise des pratiques dont l’effet le plus direct est d’imposer des conditions d’existence effroyables à des milliards d’animaux, et de leur ôter la vie.

Ne pas se méprendre sur les réserves exprimées ci-dessus !

=> Il ne s’agit nullement de suggérer que les artisans du rapport ou des pétitions sont eux-mêmes indifférents au sort des animaux. Rien ne serait plus faux !

=> Le but n’est pas d’amener à douter du bien-fondé de soutenir ces pétitions par nos signatures. L214 souhaite au contraire qu’elles aient le maximum de succès.

  • Les objectifs poursuivis sont d’une importance majeure, sans être irréalistes.
  • Il ne s’agit pas de pétitions lancées sans suivi ; elles sont accompagnées d’un véritable travail de diffusion.
  • Elles s’adressent aux institutions publiques, et il est nécessaire que les méfaits de la viande soient pris en considération au niveau politique.
  • Ces initiatives se situent au niveau international : unir les voix de ressortissants de différents pays est nécessaire pour influer sur le monde d’aujourd’hui.
  • Il est possible de dialoguer (en anglais) avec les auteurs des pétitions « UE » [[info( at )nutritionecology.org]] et « ONU » [[news( at )evana.org]] ou avec les auteurs du rapport « Filière animale et climat » sur la perception que nous avons de leurs initiatives. Développer ce dialogue par-delà les frontières ne peut qu’être utile pour apprendre les uns des autres et être plus efficaces à l’avenir dans nos actions.