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- Polémique Quick-halal -
Laïcité
=
religion de la viande ? |
« Laïcité »
carnivore
Certains ont invoqué la laïcité pour condamner la démarche du Quick de
Roubaix de ne vendre que de la viande halal. Argument
absurde : aucun commerce n’est tenu de proposer l’assortiment
complet des produits susceptibles de satisfaire quiconque passe devant
sa porte.
La grande faute de Quick serait d’avoir exclu les consommateurs non
halal de l’accès aux produits carnés servis dans ce restaurant. Dans
certains établissements scolaires, on refuse de servir des repas sans
produits d’origine animale aux enfants de familles végétariennes. Ce
sont là les deux faces d’une même médaille : sous couvert de laïcité, se
cache l’affirmation du droit et de l’obligation de manger de la viande.
Non
à l’abattage sans étourdissement (rituel ou non)
La viande halal est condamnable non pour raison de croyances mais parce
qu'elle provient d’animaux mis à mort sans étourdissement préalable.
Or, l’égorgement en toute conscience cause généralement plus de
souffrance que l’abattage « standard (1) ».
Si la certification halal en France exige la mise à mort des animaux
sans étourdissement, c'est plus par usage que par nécessité religieuse.
Ainsi, l’Indonésie
– pays du monde où les musulmans sont les
plus
nombreux (200 millions) – accepte que les animaux soient
étourdis avant
l'abattage (2).
L214, comme la plupart des associations de protection animale, exige
que la dérogation permettant l’abattage sans étourdissement soit
abrogée (3). Le moins que nous devions aux animaux est de limiter
l’atrocité de l’agonie que nous leur infligeons (4).
Il
n’y a pas d’abattage « propre »
Mettre en cause l’abattage rituel ne doit pas faire oublier qu’il n’y a
pas d’abattage sans peur ni douleur pour les animaux qu’on traîne dans
un lieu de mort. Les ratés de l’étourdissement sont légion en abattage
standard. Dans tous les cas, il s’agit d’ôter la vie à des êtres
sentants. Ces êtres, pour la plupart, meurent sans avoir vécu, tant les
conditions d’élevage qu’on leur inflige sont effroyables.
En
finir avec la religion de la viande
Aucune religion, aucune conception sensée des valeurs de la République,
n’imposent le devoir de manger des animaux.
Les menus végétariens sont à la fois halal et non halal, casher et non
casher. Organiser le vivre-ensemble en matière d’alimentation ne
restera un casse-tête que tant qu’athées et croyants de
diverses familles spirituelles communieront dans une même religion de
la viande.
Parce qu’il
n’y a pas d’obligation de manger de la viande, la cohabitation paisible
de tous peut être assurée dès à présent par l’offre d’un menu
végétarien dans tous les lieux de restauration collective.
Parce qu’il
n’y a pas de droit à manger des animaux, c’est-à-dire à maltraiter et
tuer autrui sans nécessité, il est urgent d'ouvrir le débat sur l’abolition de la viande. |
Contact
presse :
Brigitte
Gothière - 06 20 03 32 66
Estiva Reus -
02 98 89 35 30
[email protected] |
- Federation of Veterinarians of
Europe (FVE), Slaughter
without prior stunning, 2002.
- Direction
générale de
l'alimentation (DGAL), INDONESIE
- Conditions d'agrément des établissements pour l'exportation de
produits carnés et de produits laitiers destinés à l'alimentation
humaine vers l'Indonésie, 26 janvier
2010.
- Un
décret de 1964 a rendu
obligatoire l'étourdissement des animaux avant leur abattage, ceci afin
de leur éviter un surcroît de stress et de souffrance. Or, en
même temps que cette obligation voyait le jour, arrivait une dérogation
pour les cultes juif et musulman. Aujourd’hui, l’abattage
rituel concerne énormément d’animaux : une grande partie de la
viande qui en est issue est écoulée dans les circuits de
commercialisation classiques. Cf.
« Nous
avons tous déjà mangé de la viande halal ou casher »,
Le Figaro,
29 février 2010.
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Voici
les liens de quelques vidéos
permettant visionner des abattages rituels et/ou de comparer avec
l’abattage classique :
L214 adresse
un courrier aux autorités musulmanes de
France, ainsi qu’au Premier ministre, leur demandant de prendre
position en faveur de l’étourdissement des animaux avant l’abattage, et
ce sans dérogation possible.
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