62% des Français disposés à réduire leur consommation de viande

Le 08/12/2015

62% des Français disposés à réduire leur consommation de viande

Un message qui va s’afficher sur les murs du métro parisien

Selon un sondage YouGov pour l’association L214* publié ce matin, 62% des Français sont disposés à réduire leur consommation de viande pour limiter leur impact sur le changement climatique. Un moyen simple et efficace de lutter contre le réchauffement climatique : un rapport de la Commission économique pour l’Europe des Nations unies (CEE-ONU) estime que si les Européens divisaient par deux leur consommation de viande et produits laitiers, les émissions de gaz à effet de serre d’origine agricole seraient réduites de 25 à 40%, et les émissions d’azote, source de pollution, diminueraient de 40%.

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À l’approche de décisions déterminantes de la COP21, l’association de défense des animaux L214 lance une campagne d’affichage dans le métro parisien** pour exposer ce résultat et ainsi encourager l’ensemble des Français à végétaliser leur alimentation : chacun de nous peut agir contre le réchauffement climatique sans attendre une solution miracle des gouvernements.

→ Voir l’affiche exposée dans le métro

affiche Cop21

Toujours d’après cette même enquête, la majorité des sondés (55%) seraient favorables à des mesures encourageant les alternatives végétariennes dans la restauration collective.

Selon Brigitte Gothière, porte-parole de L214 : « Réduire la consommation de produits animaux est une solution simple et très efficace pour limiter le réchauffement climatique. À nous consommateurs de prendre nos responsabilités, pour les générations futures, pour un partage des ressources équitables, pour la santé publique et pour les animaux, premières victimes des habitudes alimentaires actuelles. L’avenir est entre nos mains et il sera végétal ! »

* L’enquête a été réalisée les 5 et 6 novembre 2015 sur 1012 personnes représentatives de la population nationale française âgée de 18 ans et plus.
** 170 affichages répartis dans le métro du 10 au 17 décembre.

Contacts presse :
Brigitte Gothière : 06 20 03 32 66
Johanne Mielcarek : 0032 493 42 81 72
Sébastien Arsac : 06 17 42 96 84

Critique de la viande : un sujet sensible pour les murs du métro

Le visuel affiché dans le métro n’est pas celui qui a été initialement prévu par L214. Deux affiches ont été préalablement refusées par l’ARPP (Autorité de régulation professionnelle de la publicité), organisme dans lequel siègent les annonceurs traditionnels (Nestlé, Le Gaulois, le MEDEF, L’Oréal, etc). Un des arguments avancés par l’ARPP pour motiver son refus : « une telle présentation de la consommation de viande est de nature à susciter des réactions de la part de la filière bovine, sur le fondement du dénigrement ».

Première affiche censurée

→ Voir la première affiche censurée

Deuxième affiche censurées

→ Voir la 2e affiche censurée

De la même façon, L214 n’avait pas pu afficher de message opposé au foie gras à la période des fêtes de fin d’année 2014.

Agir efficacement pour le climat

L’élevage est responsable de 14,5% des émissions de gaz à effet de serre, soit un peu plus que le secteur des transports (routiers, ferroviaires, maritimes et aériens).

Pour l’auteur du rapport de la Commission économique pour l’Europe des Nations Unies, Henk Westhoek, « Si tous les individus de l’Union Européenne divisaient par deux leur consommation de viande et de produits laitiers, cela réduirait les émissions agricoles de gaz à effet de serre de 25 à 40%, et les émissions d’azote de 40% ». Le rapport stipule par ailleurs qu’un tel changement de comportement alimentaire réduirait de 75% les besoins de l’UE en soja et présenterait des bénéfices pour la santé humaine, notamment en réduisant les risques cardio-vasculaires.

→ Lire le rapport

Résultats du sondage

La moitié des personnes interrogées (52%) était déjà au courant de l’impact négatif de l’élevage sur les gaz à effet de serre. A contrario, 48% avouent qu’ils n’en avaient pas conscience avant l’étude.
Environ un tiers des personnes interrogées (32%) déclarent déjà sciemment réduire leur consommation de viande pour limiter leur impact sur le changement climatique, et trois personnes sur dix disent être disposées à le faire (30%).
La majorité (55%) seraient favorables à des mesures encourageant les alternatives végétariennes dans la restauration collective.

→ Consulter les résultats détaillés du sondage

Contacts presse :
Brigitte Gothière : 06 20 03 32 66
Johanne Mielcarek : 0032 493 42 81 72
Sébastien Arsac : 06 17 42 96 84