SUD OUEST | Vendredi 31 Octobre 2008
ANIMAUX. Les 8e Journées de la recherche sur les palmipèdes à foie gras se tiennent depuis hier à Arcachon. Pour cette occasion, l’association Stop gavage est venue sensibiliser le public à sa cause
Pour une recherche financée par le public
Hier, à l’occasion des 8e Journées de la recherche sur les palmipèdes à Foie Gras qui se tiennent à Arcachon jusqu’à aujourd’hui, l’association Stop gavage a de nouveau soulevé la question de l’indépendance et des financements de la recherche publique.
Clair et direct.
« Recherche d’alternative au gavage : la France aux abonnés absents ». Le discours de Stop gavage est clair. Selon eux, « la France ne fait aucun effort pour arrêter cette pratique néfaste. Et de fait ne suit pas les recommandations du Comité scientifique pour le bien-être animal, un organisme européen. »
« Le problème en France se situe au niveau de l’expertise publique. C’est structurel. Les organismes de recherche publique à l’instar de l’Institut national de la recherche agroalimentaire (Inra), n’ont pas assez de financements. Ils sont forcés de faire appel à des co-financeurs, qui ne sont autres que les producteurs de foie gras », résume Brigitte Gothière, porte-parole de Stop gavage.
Pour faire passer son message, Stop gavage va au contact du public. Après avoir déplié leur banderole, les militants distribuent des tracts et des livrets.
Citoyen ou consommateur.
Un passant s’arrête au stand de l’association. La conversation s’engage. « Personnellement, je suis contre le gavage des oies. Mais je dis rarement non à un petit morceau de foie gras », avoue l’homme. « C’est la différence entre le citoyen et le consommateur », analyse Brigitte Gothière. Le passant signe tout de même la pétition de l’association. C’est toujours ça de pris pour l’association.
Le document sera envoyé aux pouvoirs publics pour leur rappeler les recommandations européennes. Ces dernières préconisent en effet de développer des méthodes alternatives au gavage « C’est possible. En Espagne, La Pateria de Sousa nourrit ses oies à volonté. Et l’entreprise a été primée au Salon international de l’alimentation, relève la porte-parole, mais les habitudes ont la vie dure. » En attendant, les militants offrent au citoyen-consommateur une nouvelle recette : celle du foie gras végétal.
Auteur : Linda Douifi
SUD OUEST | Vendredi 31 Octobre 2008